Lavillenie : « J’en suis bouche bée »

Renaud, que ressentez-vous après avoir battu le record de France ?
C’est énorme. Le concours a duré plus de trois heures, je me serais cru aux Interclubs (sourire). C’est assez incroyable de faire 5,96 m il y a une semaine (à Clermont-Ferrand) et de faire 6,01 m ici (Championnat d’Europe par équipes) avec le maillot de l’équipe de France. Je rentre dans les dix meilleurs perchistes de tous les temps. C’est grandiose, même si le saut est moche techniquement. J’en suis bouche bée. En plus, à deux mois des Mondiaux, je manque encore de fraîcheur et je peux faire mieux.

Qu’est-ce que cela vous fait d’effacer Jean Galfione des tablettes ?
Jean, c’est mon idole et je lui passe devant. Je savais qu’il pressentait un peu le truc et que son record n’allait pas tenir toute la saison. C’est monstrueux et j’espère que ce n’est que le début. J’ai encore des centimètres à prendre même si le record du monde (6,14 m) n’est plus excessivement haut (sourire).

Votre progression est incroyable…
J’ai franchi cinq mètres pour la première fois il y a trois ans… C’est vrai que c’est surprenant mais j’ai pris le maximum de ce que j’avais à prendre en ayant pas mal d’entraîneurs et en faisant pas mal de villes. J’ai réussi à appliquer tous ces enseignements tirés de chacun pour franchir des paliers plus vite que certains. Je pense perche, je vis perche. C’est ma passion et je la vis à 150%.