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Lavillenie : «J’ai les moyens de marquer mon sport»

Renaud Lavillenie

Renaud Lavillenie - -

Double tenant du titre, Renaud Lavillenie va tenter la passe de trois lors des Championnats d’Europe en salle de Göteborg, qui débutent ce vendredi. Grand favori, le champion olympique veut encore marquer l’histoire.

Renaud, êtes-vous prêt à décrocher un 3e titre européen en salle ?

Dès la fin des championnats de France (il y a quinze jours à Aubière, ndlr), l’objectif était tourné vers Göteborg. Avec en ligne de mire le titre, je ne vais pas le cacher. Je l’ai déjà gagné deux fois donc je connais la complexité pour y arriver et je sais que je suis en bonne posture pour y parvenir. Mais il y a de la concurrence et il faut être prêt à faire un concours au moins aussi bien qu’aux championnats de France (5,93m, meilleure performance mondiale de l’année, battue depuis d’un centimètre par lui-même, ndlr), voire mieux.

Egaler le record de trois titres de Thierry Vigneron est-il important pour vous ?

Maintenant que j’ai quasiment gagné tous les titres, l’objectif est de les gagner trois ou quatre fois. L’objectif est d’au moins égaler Thierry Vigneron, qui l’a gagné trois fois. La seule différence, c’est que moi, ça pourrait être trois fois d’affilée. Ce sont toujours des petits objectifs ou des petits records qui peuvent paraître anodins mais qui sont toujours importants.

On ressent une forte envie de marquer l’histoire…

Il y a l’envie de rentrer dans l’histoire et de pouvoir écrire l’histoire. Graver son nom sur la plus haute marche quasiment sur tous les podiums, c’est quelque chose de très important pour moi. Je fais mon maximum pour y parvenir. J’ai les moyens de marquer mon sport donc si je peux le faire de la meilleure façon possible, je donnerai tout pour ça.

« Franchir 6m une fois par an serait déjà exceptionnel »

La barre des six mètres occupe-t-elle toutes vos pensées ou rêvez-vous aussi du record du monde (6,15m en salle) ?

Il y a les deux, même si les 6m restent quelque chose de mythique. Le record du monde est 15cm plus haut donc c’est encore une autre histoire. Franchir les 6m régulièrement, une fois par an, serait déjà quelque chose d’exceptionnel.

Changer d’entraîneur était-il nécessaire pour repartir vers de nouveaux objectifs ?

C’était vraiment important car j’avais besoin de changements dans les attitudes, l’atmosphère et les apports techniques. Je suis content que ça marche car je fais ma meilleure saison en salle. On attend avec impatience les championnats d’Europe pour montrer qu’il y a de la puissance et que des progrès sont encore effectués. Je suis bien dans ma tête et c’est le plus important.

Que peut-il vous arriver lors de ces championnats d’Europe ?

Tout, malheureusement (rires) ! On est toujours à l’affût du moindre petit détail car parfois, ça ne se joue pas à grand-chose. Généralement, j’arrive à bien gérer ça et cet hiver me l’a démontré. Même si je suis un peu en méforme, j’arrive à sauter à plus de 5,80m. On sait qu’à 5,80m, on est très proche d’un podium international. Même si je suis fatigué, je serai dans la bataille. Et je ne pense pas être fatigué (rires) !

Propos recueillis par Camille Gelpi