Lesueur : « Lavillenie nous a boostés comme jamais »

Eloyse, quel est votre état d'esprit avant ces Mondiaux ?

Je viens avec une rage particulière. J’ai des médailles en salle mais pas au niveau mondial (elle a été championne d’Europe par équipes et vice-championne d’Europe en salle de longueur en 2013, ndlr). Je compte bien aller la chercher cette fois.

Vous avez fait peu de sorties en longueur cette année. Qu'est-ce qui vous a décidée à venir ici ?

Pour prendre la décision, on attendait vraiment de voir ce que ça allait donner à New York (6,86m, à 4 centimètres de son record de France, le 15 février dernier, ndlr). Ça a été une surprise de sortir ce saut-là. On s’est dit : « Il y a quelque chose à jouer aux Mondiaux, on y va ! »

Que représentent ces championnats du monde ?

Ça représente l’après-Renaud (Lavillenie, nouveau recordman du monde du saut à la perche avec 6,16m, ndlr). Il nous a boostés comme jamais. Le fait qu’il ait fait cette énorme perf’, on a envie d’accrocher ce wagon. On voit ça et on se dit : « C’est un homme que je connais, que je côtoie au quotidien. Il l’a fait, on peut le faire aussi. » On a une dynamique particulière aujourd’hui en équipe de France. On est une sorte de grande famille. On se soutient tous. On se dit qu’un de nos « frères » a réussi cet exploit. On ne fera peut-être pas aussi bien que lui mais on s’en approchera. On est tous là pour ça : se dépasser.

Vous avez été championne d

Il n’y a pas de pression particulière. Je suis dans l’optique de me faire plaisir. Ça peut paraître bizarre mais c’est avant tout de l’amusement de pratiquer notre discipline. C’est vrai que les enjeux sont différents par en été. Mais quand on porte le maillot de l’équipe de France, hiver comme été, on se doit être à fond.

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