RMC Sport

V. Lavillenie : « Etre avec Renaud, c’est un plus »

Valentin Lavillenie en lice aux Mondiaux

Valentin Lavillenie en lice aux Mondiaux - -

Pour ses premiers Mondiaux, Valentin Lavillenie visera une qualification pour la finale de la perche, ce samedi matin à Moscou. Il bénéficiera pour cela de l’aide de son grand frère Renaud, champion olympique et grand favori pour le titre.

Valentin Lavillenie, comment vous sentez-vous avant d'attaquer vos premiers Mondiaux ?

Je suis impatient d’y être parce que ça commence à être un peu long. Je suis pressé d’en découdre et d’être sur le stade pour pouvoir sauter.

Quels conseils vous donne votre grand frère Renaud ?

Hier soir (jeudi), il m’a dit qu’on allait se lever à 8h30 pour aller marcher alors que j’étais prêt à dormir. Et je me suis dit : « C’est vrai, on saute tôt samedi » (débuts des qualifications à 10h15 heure locale, 8h15 en France, ndlr). Du coup, il faut s’y habituer. Il me donne plein de petits conseils, notamment de rester concentré, de ne pas m’éparpiller.

Avez-vous beaucoup parlé de ce premier grand championnat ensemble ?

Ça ne me fait pas quelque chose parce que c’est avec lui. Ça me fait quelque chose parce que c’est les « Monde ». Les faire avec lui, c’est un plus. On n’en a d’ailleurs pas tant parlé que ça. Je pense qu’on en parlera plus après, avec de bons résultats j’espère. Pour le moment, il faut aborder le championnat en attaquant et pas juste en observateur.

« Je n'aurai pas droit à l'erreur »

La barre de qualification pour la finale est à 5,70m, soit votre record personnel...

Je préfère. Entre guillemets, je fais partie des plus nuls et il faudra être à 200% pour pouvoir passer. J’apprécie de devoir être à fond. Je n’aurai pas droit à l’erreur.

Craignez-vous une forme d'appréhension le jour du concours ?

Bizarrement, je ne ressens aucune appréhension avant, alors que c’est plutôt le contraire d’habitude. On va bien voir. Pour l’instant, je reste cool et je ne pense pas à ça, sinon je vais me mettre la pression tout seul.

Vous êtes nouveau en équipe de France. Comment se passe l'acclimatation ?

J’ai une place difficile parce je connais beaucoup de personnes, du fait que je suis le frère de Renaud et que je les ai côtoyées dans des meetings. Mais là, être en équipe de France avec tout le monde, c’est attirant. Ça fait plaisir d’être là et de porter ce maillot.

A lire aussi :

- Mondiaux : la jeunesse bleue au pouvoir

- Lavillenie en forme

- Lavillenie : « Franchir 6m, c’est juste extraordinaire ! »

Le titre de l'encadré ici

|||R. Lavillenie : « Lui ouvrir les bonnes portes »

Double champion d’Europe et champion olympique en titre, Renaud Lavillenie vise aux Mondiaux de Moscou le dernier grand titre en plein air qui  manque à son palmarès. Ce qui ne l’empêchera pas d’aiguiller son jeune frère Valentin ce samedi lors des périlleuses qualifications. « Il doit se défoncer et tout donner pour aller en finale, explique le meilleur performer mondial de l’année (6,02m). Mon rôle sera de lui donner les petits conseils qu’il ne pourrait pas avoir en temps normal et qui peuvent faire la différence. Notamment bien préparer la gestion de l’évènement, le stress, l’émotion etc. J’essaierai de lui ouvrir les bonnes portes et lui fermer les mauvaises pour qu’il aille dans la bonne direction. »

Propos recueillis par François-Xavier de Châteaufort et à Moscou