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Eurobasket: la désillusion pour les Bleus, battus en finale par l'Espagne

Opposée à l'Espagne en finale de l'Eurobasket ce dimanche, l'équipe de France a été logiquement battue (88-76). La Roja s'offre un quatrième titre continental, dans le sillage des frères Hernangómez qui ont porté leur sélection au titre.

L'équipe de France n'a pas tenu le choc. Pour la quatrième fois de son histoire, l'Espagne a remporté dimanche l'Eurobasket (88-76) à l'issue d'un match dominé de bout en bout face aux Bleus. Déjà sacrée en 2009, 2011 et 2015, la Roja reste même sur sept médailles européennes de rang.

Les frères Hernangómez en feu

Vice-championne olympique l'an passé à Tokyo, l'équipe de France a couru après le score tout au long de la rencontre. Dès le premier quart-temps, les joueurs de Vincent Collet ont multiplié les pertes de balles, avec une faible réussite derrière l'arc notamment. Là où l'Espagne, dans le sillage des frères Hernangómez, a enfilé les paniers comme des perles.

En feu, Juancho Hernangómez affichait 6 sur 7 à trois points à la pause. Si les frères Gasol ont bataillé avec la génération Parker, c'est une nouvelle fratrie qui porte désormais la Roja. Avant la rencontre, Vincent Collet enterrait la rivalité car "cette génération-là n’a pas souffert contre les Espagnols contrairement à la précédente." Déjà battus en 2009 par l'Espagne, les Bleus avaient vécu comme une cicatrice la finale perdue en 2011 face au même adversaire. La revanche lors de la demie en 2013 ouvrait ensuite les portes pour les Parker, Diaw ou Batum, qui concrétisaient en finale face à la Lituanie.

Reste à savoir quelles conséquences aura cette défaite pour les Bleus de Gobert, Fournier ou Yabusele. Car le scénario a été frustrant. La France a tout de même espéré en revenant à dix points à la mi-temps, là où le score affichait 21 unités d'avance pour les Espagnols dans le deuxième quart-temps. Il a fallu que Rudy Gobert et ses coéquipiers resserrent le jeu en défense pour arrêter l'hémorragie, avec un regain d'intensité assez clair.

Pas de miracle pour les Bleus

Au retour des vestiaires, la France est même revenue à trois points, grâce notamment à "l'ours dansant" Guerschon Yabusele, auteur de sept points avant un temps-mort demandé par le sélectionneur espagnol Sergio Scariolo. Un moment de répit bienvenu pour la Roja, repartie de plus belle ensuite, infligeant un 9-0 à la France avant un autre temps-mort, cette fois demandé par Collet.

Avant le dernier quart-temps, la France pointait à neuf points de son adversaire. La tension est montée d'un cran après une erreur arbitrale à huit minutes du terme mais l'Espagne a réussi à tenir ses nerfs, avec Juancho Hernangómez qui s'est réveillé au bon moment après un petit passage à vide. Le joueur des Raptors de Toronto a terminé meilleur scoreur de la partie avec 27 points, contre 14 pour son frère Willy.

Miraculée face à la Turquie et l'Italie avant de corriger la Pologne, la France n'a pas eu la force de réaliser une nouvelle remontée. Il y aura sans doute de quoi regretter les multiples pertes de balles même si l'Espagne a été de loin supérieure collectivement et la victoire apparaît au final plutôt nette. Après 1949 et 2011, la France devra se contenter d'une troisième médaille d'argent sur la scène européenne.

GL