France-Géorgie : un carton presque historique

Vincent Collet espérait que la Géorgie permettrait aux Bleus d’avoir un peu plus d’adversité que contre l’Ukraine ces derniers jours. Le sélectionneur, qui se disait « trompé » par le niveau des Ukrainiens, a encore vu ses joueurs cartonner ce vendredi soir à Rouen. Mais sur le parquet de la Kinderarena, c’est le très bon niveau des coéquipiers de Tony Parker qui est responsable du KO de la Géorgie, dépassée à partir du troisième quart temps. Portés par un excellent Nando De Colo (17 points), les Français, d’abord accrochés pendant le premier quart temps, ont livré un récital dès le retour des vestiaires, offrant au public rouannais vingt minutes de basket champagne à l’instar d’un sublime alley-oop de Batum, servi par Parker. Solides en défense, précis et rapides dans leurs offensives, les Français ne laissaient plus respirer des Géorgiens asphyxiés et victimes d’un cinglant 30-9 dans le troisième quart.

Kahudi et Fournier n’ont rien manqué

A la mène, un Tony Parker des bons soirs (7 passes), et dans la raquette, un Rudy Gobert intéressant (6 rebonds et 8 points) bien suppléé par Alexis Ajinça en fin de match. Autre satisfaction de la soirée : le banc. Devant l’ampleur du score, Vincent Collet a pu donner du temps de jeu à ses douze joueurs, Mam Jaiteh compris, entré pour les quatre dernières minutes. Evan Fournier et Charles Kahudi, respectivement auteurs de 9 et 13 points, ont bouclé leur soirée sur un sans-faute au tir. L’ancien Manceau, recruté par l’ASVEL cet été, a été impressionnant en fin de match, montrant de vrais progrès en attaque notamment. Une victoire à +42 au final, alors que l’écart n’était que de neuf points à la pause : sixième plus gros écart de l'histoire des Bleus ! De très bon augure avant le rendez-vous contre la Belgique, à priori encore un cran au-dessus, ce samedi (18h).

De Colo : « Les joueurs se libèrent »

Meilleur marqueur de la rencontre avec dix-sept unités, Nando De Colo a encore livré une belle prestation sur le parquet de la Kinderarena. « Ca restait un niveau au-dessus de ce qu'on avait pu voir contre l'Ukraine. A la mi-temps, il n'y a que dix points. Après, on hausse l'intensité, on joue plus agressif défensivement et ça nous permet de dérouler. On sent que les joueurs se libèrent et que les rôles sont un peu plus définis. C'est très important pour la suite », se réjouissait l'arrière tricolore à la fin de la partie.