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Au cœur des Bleus heureux

Florent Pietrus

Florent Pietrus - -

Avant d’affronter le Canada ce mardi (17h30), nous nous sommes immergés au sein d’un groupe qui vit plutôt bien ensemble. Et si c’était le secret de leurs succès ?

« Edwin est à la porte, c’est moi qui ai la clé ! Et bien il attendra, c’est drôle ! » lance Nicolas Batum hilare lorsqu’il reçoit un SMS de son coéquipier de chambre, le jeune Edwin Jackson. Ainsi va la vie des basketteurs français, fait de vrais moments de rigolades. Une bande de copains pour la plupart âgés de moins de 25 ans.

Même rituel, même langage sur et en dehors du terrain bien que le plus âgé soit parfois dérouté : « Andrew Albicy, il y a deux semaines je ne le connaissais pas ! » avoue l’ainé des bleus, Florent Piétrus. Albicy justement. 20 ans, dernier appelé et déjà la mascotte de l’équipe de France, lui le plus petit joueur du championnat du monde : « Ne dîtes pas ça ! C’est Ali Traoré qui veut que je le devienne. Déjà que je suis en chambre avec lui, je vis suffisamment un calvaire », lâche hilare le meneur du Paris Levallois.

La scène se passe dans les vestiaires après la large victoire face au Liban, dimanche. « Mais tu as vu ton physique de crevette ! Comment tu peux casser un panier avec tes bras de mouches ? » lance Ali Traoré à Nicolas Batum, « coupable » pendant le match d’avoir cassé le cercle. Le joueur des Blazers à l’abri du regard de son coéquipier lâchera un peu plus tard « c’est de la jalousie, c’est tout » clin d’œil à l’appui.

Ces douze-là sont unis, soudés derrière Vincent Collet. « Il faut parfois les calmer, tempère le coach. Ce groupe est sérieux mais manque parfois de maturité » Mais avec une moyenne d’âge d’un peu plus de 23 ans, qui peut leur en vouloir lorsque ce lundi, journée de repos, chacun n’attendait que l’autorisation du staff pour plonger dans la piscine de l’hôtel ? « La journée de repos nous a permis de nous ressourcer et de nous retrouver entre nous, souligne Nicolas Batum. Après le Liban, on est tous sorti ensemble pour diner en bord de mer. On avait la permission de rentrer au delà de minuit ! »

Ils adorent jouer à « Mafia » !

Si de l’extérieur tout semble rose, le groupe respire la joie de vivre. « Ali Traoré, c’est le roi des blagueurs ! » raconte le jeune Edwin Jackson, première expérience en bleu. Koffi rajoute dans la famille des beaux son partenaire de chambre, Yannick Bokolo « Lui, il cache bien son jeu car c’est un timide mais il rigole très souvent » Manceaux, Villeurbannais, Choletais, joueurs du championnat espagnol ou venus de la NBA, tous ont des points communs et avancent ensemble dans ce Mondial. Même lorsque certains perdent à « mafia », ce jeu de rôle importé en bleu par Tony Parker où les « villageois » doivent retrouver les bandits lors d’un cérémonial très précis.

Mais une fois sur le terrain en revanche, les douze lurons oublient leurs jeux et leurs canulars pour se transformer en guerriers des parquets prêts à marcher vers Istanbul et la phase finale.