Coupe du monde de basket: "On n’a aucune médaille, on n’a rien", prévient Batum

l y a bien sûr de la joie dans le clan français après la victoire historique enregistrée en quart de finale des la Coupe du monde face aux Américains (89-79), qui étaient pourtant invaincus dans cette compétition depuis 2006. De la joie, d’accord, mais pas d’euphorie incontrôlée. Nicolas Batum y veille. Quelques minutes après l’exploit, l’arrière tricolore est apparu très mesuré.

"On fait un exploit, certes, mais on n’a rien!"

"Il y a cinq ans, on a fait ça et on a fait une erreur monumentale. C'est ce qu'on s'est dit avec Evan (Fournier), c'est ce que j'ai dit avec les gars: pas de joie. On ne montre rien, parce qu'on a rien fait. OK, on bat les Américains, mais on a juste gagné un quart de finale. Il faut apprendre de ce qu'il s'est passé il y a cinq ans", explique Nicolas Batum.

Lors du Mondial 2014, les Français avaient réussi à battre les Espagnols chez eux en quart de finale avant de s’incliner en demie face à la Serbie. Alors, pas question de revivre pareille déconvenue. "Ça fait cinq ans qu’on attend ça. Là, on fait un gros quart contre une équipe énorme. On fait un exploit, certes, mais on n'a rien fait. On n'a aucune médaille autour du cou. On n'a rien! On n'a rien", répète-t-il, ajoutant que le groupe "peut être content, mais à 00h01, on passe à l’Argentine", leur prochain adversaire.

"Douze guerriers"

Les Bleus sont quand même qualifiés pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Leur billet est officiel depuis la victoire de l’Australie contre la République tchèque (82-70), dans le dernier quart de finale qui s’est joué ce mercredi. Mais ça ne suffit pas aux Bleus, qui ont renversé avec brio cette Team USA.

"On avait tout contre nous, donc on n'avait rien à perdre. On y est allé et on a combattu. Douze guerriers et voilà. Mais c'est rien! C'est un quart de finale seulement. Ce sera historique si on fait quelque chose au bout. Là, on a juste gagné un quart de finale. On a fait ça il y a cinq ans, je ne referai pas la même erreur", conclut Nicolas Batum.