EN DIRECT - Basket: "Pas juste de le mettre dans une position de leader", Diaw s'exprime sur le rôle de Wembanyama

Invité ce mardi du Super Moscato Show sur RMC, Boris Diaw n'a pas voulu faire peser toutes les attentes autour de l'équipe de France sur Victor Wembanyama.

"Sur l’aspect sportif, ça ne serait pas juste de le mettre dans une position de leader. On ne va pas tout de suite faire peser sur lui la qualité ou la responsabilité de faire gagner l’équipe de France. Il faut qu’on ait une vraie équipe, il aura sa place et des responsabilités mais qui devraient être grandes de par ses qualités. De là à dire qu’il aura les clés, je ne pense pas qu'il faut le mettre dans cette situation."

Invité ce mardi du Super Moscato Show sur RMC, Boris Diaw est revenu sur le choix de Joel Embiid de porter le maillot de sélection américaine plutôt que celui de la France. Le manager des Bleus n'en veut pas au pivot star de la NBA.

"Il m’a envoyé un message pour me dire qu’il ne jouerait pas pour l’équipe de France et qu’il en avait décidé autrement. J’ai vu ensuite dans la presse. On était dans l’attente, c’est nous qui lui avons demandé de se positionner parce que ça faisait maintenant un peu plus d’un an qu'on attendait une décision entre les différentes équipes", a estimé Boris Diaw.

Et l'ancien capitaine tricolore d'ajouter: "On avait envie d’avancer, on voulait savoir. Il a toujours dit qu’il avait envie de jouer pour la France mais sa décision n’était pas prise, il a le droit de changer d’avis. Je ne peux pas dire que j’étais déçu car je n’étais pas à l’initiative du truc, après on aurait été content qu’il fasse partie de l’équipe de France. Il a fait toutes les démarches, il était tiraillé, il ne savait pas pour quelle nation il voulait jouer et du coup ça traînait. Les démarches ont été accélérées pour les services qu’il aurait pu rendre à la France. Il s’est laissé la possibilité de choisir plus tard, avec un passeport dans plusieurs pays. Il a aussi demandé le passeport américain. On fera sans lui, comme on l’a toujours fait."

Merci à tous de l'avoir suivie.

"Il n'y a encore eu aucune discussion, on réfléchit pour l'instant. Florent Piétrus ? Je sais qu'il a envie de s'investir, mais on n'a pas du tout parlé, pas plus avec d'autres entraîneurs."

"C'était mon meneur titulaire l'an passé à l'Euro. On va suivre la situation (en Russie, ndlr) et espérer qu'elle s'arrange."

Vincent Collet: "Construire autour de lui comme aux Mets 92 ? L'équipe de France c'est pas Boulogne quand même... (sourire) Mais il sera une pièce maîtresse de l'édifice. Il peut jouer avec tous les intérieurs qui sont actuellement en équipe de France. Il peut jouer 4, il peut jouer 5, j'ai même dit à une équipe qu'il pouvait jouer 3..."

"Peut-il rebattre les cartes sur le jeu de l'équipe de France ? Intégrer un joueur dominant rebat forcément les cartes, c'est un atout supplémentaire pour nous, des deux côtés du terrain. Là où on doit d'abord retrouver notre identité, c'est défensivement. On sait que dans ce domaine-là, il est capable d'apporter considérablement."

Collet réagit à la sortie de Nicolas Batum, qui a estimé que les cadres devaient sentir que leur place est en danger: "Quand il n'est pas venu l'année dernière, il ne fallait pas qu'il dise qu'il serait là jusqu'à Paris, c'est un peu contradictoire... Mais il a raison. On a beson d'être innovants, créatifs. On a besoin de trouver des nouveaux joueurs. Le plus important à mes yeux est de refaire une vraie équipe."

Boris Diaw: "On a tous réfléchi à ce qui pouvait être la meilleure solution. On a un staff avec beaucoup de personnes et le fait d'être dans le village olympique nous empêche d'être avec toutes ces personnes. La moitié du staff ne pourrait pas rentrer dans le village. (...) C'est beaucoup plus confortable dans le cadre de la recherche de la performance."

Boris Diaw, manager des Bleus: "Je n'irais pas du tout jusqu'au terme de cassure. Ce qui n'a pas fonctionné, c'est la cohésion dans les moments difficiles. Pour moi, le médicament est la communication pour être prêts à partir au combat en étant une vraie équipe."

"Je n'ai pas été présent aux entretiens qu'il a eu avec les autorités nationales. Je pense qu'il s'est engagé à porter le maillot de l'équipe de France car c'est quand même le fait déclencheur. C'est très clair que son passeport est lié au fait qu'il allait jouer avec l'équipe nationale."

Jean-Pierre Siutat, président de la FFBB: "Comment imaginer qu'on soit dans une situation de Big Bang (à moins d'un an des JO de Paris)... Oui, on aurait aimé avoir Joel mais il a fait un autre choix. Pas le Big Bang, mais de la correction ferme."

Boris Diaw, manager des Bleus: "Il y a beaucoup de choses qu'on va changer. Le changement n'est pas seulement changer des personnes. Beaucoup de choses vont évoluer."

"Laurent Foirest faisait l'affaire les autres années. Les profils des coachs que nous avons aujourd'hui sont tous similaires: d'anciens coachs de Pro A qui ont une vision similaire. On recherche quelqu'un avec une approche différente. (...) Ça peut être un profil étranger ou une expérience à l'étranger."

Vincent Collet: "Le Mondial, c'est un échec, il faudrait être fou pour dire le contraire. (...) Lors du premier match, on s'est fait rentrer dedans, le Canada nous a agressés en première mi-temps. On peut penser que le scouting était quelque part fautif, mais c'est à la marge. On savait qu'ils allaient nous agresser, encore fallait-il falloir y faire face. Pour moi, le coeur de l'analyse de cette Coupe du monde c'est le niveau de cohésion affiché pendant cette compétition par rapport aux précédentes. Pour moi, c'est la première valeur. Dès que nous avons pris un peu l'eau, au lieu de réagir et de faire front, on s'est déliter. On a quand même réagi entre les deux (premiers) matchs."

"Il faut se servir des valeurs, il faut se servir d'un cadre plus strict et plus ferme, mais il faut qu'on retrouve ces valeurs de cohésion pour être une vraie équipe et pas seulement une association de bons joueurs. Que chacun comprenne que rien ne sera possible si on ne fait pas équipe."

Boris Diaw: "Comme les joueurs l'ont déjà exprimé, ils ont une part de responsabilité dans cet échec. Tous les joueurs sans exception doivent faire leur auto-critique. Nous devons tous faire preuve d'humilité."

"Est-ce qu'il y a eu des erreurs de coaching ? Oui, il y en a toujours, comme les joueurs ne sont pas parfaits. Il y a des choix tactiques, parfois ça fonctionne, parfois non. Nous maintenons toute notre confiance en Vincent. Cependant, la constitution de notre staff technique n'est pas optimale, il faut amener une plus-value sur le banc pour assister Vincent. Laurent Foirest ne sera plus présent avec nous, ce n'est pas un souci de compétences, c'est un souci de complémentarité. Il faut un profil différent pour aider Vincent, nous sommes actuellement à sa recherche."

Boris Diaw, manager des Bleus: "La Coupe du monde était un échec, nous ne nous cachons pas sur ça. Avant de quitter Jakarta, j'ai rencontré les joueurs et des membres du staff. En ce qui concerne la préparation de la campagne, nous pouvons encore améliorer les choses en faisant preuve de minutie et de rigueur sur la préparation. Le projet initial de préparation a été perturbé, nous avons dû raccourcir d'une semaine après la convention entre la NBA et la FIFA. Le niveau des équipes affrontées en préparation était plus faible que prévu. La Tunisie n'est pas venue avec son équipe la plus forte, la Lituanie a dû faire face au forfait de l'un de ses meilleurs joueurs."

Ils prennent la place de Jean-Aimé Toupane et Céline Dumerc.

Jean-Pierre Situat: "Il n'y a jamais eu d'affaire Johannès et il n'y aura pas d'affaire Johannès. Marine sera avec nous l'été prochain."

Céline Dumerc: "Pour lui avoir parlée directement, c'était un sujet malaisant pour les deux côtés. Vous savez à quel point elle n'est pas à l'aise avec les médias, elle a été plutôt discrète. Des choix ont été faits et il faut les assumer. On n'a pas juger son choix, mais nous on s'est fait juger sur des décisions prises pour le bien d'un groupe. (...) On ne l'a pas félicité sur les réseaux sociaux ? Est-ce qu'on félicite une joueuse dès qu'elle marque 14 points ? Non ! Si LeBron James l'a félicitée... (sourire)"

Jean-Aimé Toupane: "Il n'y a pas de cas Marine Johannès. Je l'ai eue il y a deux jours. C'est fini, on regarde le présent et le futur. C'est une fille apaisée, c'est fini, le dossier Johannès est derrière. On a perdu beaucoup de temps par rapport à ça."

Les joueuses WNBA "sont laissées au repos", précise Jean-Aimé Toupane, le sélectionneur des Bleues.

Alain Contensoux, DTN: "Ce n'est pas simple d'envisager une préparation à domicile car il y a beaucoup d'attentes autour de nos équipes de France."

"Nous serons à Lille lors du premier tour des JO et ça aura une incidence sur notre préparation. Nous avons laissé le choix aux différents collectifs pour savoir s'ils souhaitaient être dans le village olympique ou à l'extérieur. Le choix était libre et il a été décidé par le collectif masculin d'être hors du village olympique. A Lille, nous serons dans un hôtel proche du site et à Paris nous serons à l'Insep."

"Elle n'avait aucune obligation d'aller signer son contrat en WNBA avant de venir en équipe de France. Elle n'avait aucune raison de le faire. Les joueuses sélectionnables en WNBA ont toutes confirmé qu'elles seront là le premier jour de la préparation en équipe de France."

"On a des cas assez particuliers. Le premier est le cas des joueurs qui jouent en Russie. On parle souvent de Thomas Heurtel mais il y en a d'autres. Ces joueurs ne sont pas sélectionnables et à date, il n'y a pas d'évolution. L'évolution peut être la fin du conflit où une évolution par rapport au Comité olympique. On regarde tout type de solution qui permettrait à ces joueurs d'être sélectionnables. On y travaillera sur un plan politique."

"L'objectif de ces debriefings était de faire un bilan sans concession. Quand on perd, c'est tous ensemble. On doit se reposer les bonnes questions sur la préparation de nos équipes de France."

Tout le monde est arrivé en salle de presse. Jean-Pierre Siutat commence par féliciter les équipes de France jeunes pour leurs bons résultats cet été.

Bienvenue sur le site et l'application de RMC Sport pour suivre en direct et en intégralité la conférence de presse des équipes de France de basket. À partir de 14 heures, Jean-Pierre Siutat (président de la Fédération), Alain Contensoux (FTN), Boris Diaw et Céline Dumerc (managers généraux) ainsi que Vincent Collet et Jean-Aimé Toupane (sélectionneurs) seront présents face aux médias.

Les sujets qui doivent être abordés sont nombreux. Pour l'équipe de France masculine, le choix de Joel Embiid de défendre les couleurs de Team USA, la présence de Victor Wembanyama aux Jeux olympiques de Paris 2024 ou encore le fiasco de la dernière Coupe du monde seront mis sur la table. Pour l'équipe de France féminine, il pourrait notamment être question de la polémique autour de Marine Johannès.