Basket: "La SNCF va survivre", l'étonnant document financier fourni par les propriétaires de Pau

C’est un document qui, malgré la situation alarmante de Pau-Lacq-Orthez, prête à sourire. Alors que l’Elan Béarnais a été rétrogradé en Nationale 1 en appel par la Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion des Clubs Professionnels (DNCCGCP) ce lundi soir, France Bleu a dévoilé la liste des entreprises auxquelles CSG, propriétaire américain du club, doit de l’argent.

Dans ce tableau qui aurait été transmis au gendarme financier du basket français, on peut lire de très nombreux "Ils peuvent attendre" en face du nom de différentes entreprises. Dans la colonne dédiée à SNCF Voyageurs, à qui CSG doit 58 200 euros, il est même écrit: "La SNCF va survivre", sous-entendant que cette ardoise ne semblait pas très grave dans l'esprit des dirigeants américains du club béarnais.

La rétrogradation en Nationale 1 de Pau-Orthez, vainqueur de la Coupe de France et demi-finaliste du championnat de France 2022, intervenue pour des raisons financières, a été confirmée lundi soir le gendarme financier de la Ligue nationale de basket. Pau dispose encore d'une possibilité d'appel auprès de la Fédération française de basket-ball (FFBB) dans un délai de dix jours ouvrables.

"Absence de garantie quant à la continuité d'exploitation du club"

La rétrogradation administrative du club palois avait été annoncée le 23 juin par la Ligue qui évoquait notamment "l'absence de garantie quant à la continuité d'exploitation du club" pour expliquer sa décision. Elle estime également qu'il existe un "aléa sérieux quant à la réalisation du budget 2022-2023".

L’Élan Béarnais, passé sous bannière américaine il y a un an, avait remporté le 23 avril sa première Coupe de France depuis 15 ans, en battant Strasbourg 95 à 86. Le nonuple champion de France a déjà subi dans son histoire récente deux rétrogradations, en 2009 et 2012, mais celles-ci étaient purement pour des raisons sportives. Elles avaient toutes deux été suivies de remontées immédiates.