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Tony Parker sur RMC : "L’ASVEL jouera l’Eurocoupe la saison prochaine"

Tony Parker, président de l'ASVEL championne de France en titre

Tony Parker, président de l'ASVEL championne de France en titre - AFP

Invité de Basket Time ce lundi sur RMC, Tony Parker a notamment annoncé que l’ASVEL, dont il est le propriétaire, disputera l’Eurocoupe la saison prochaine afin de se rapprocher d’une intégration à l’Euroleague. En 2016, la Fédération française avait bloqué les clubs de Pro A en les envoyant vers les compétitions d’un niveau inférieur de la FIBA, en conflit avec l’Euroleague.

Tony Parker, avec le rachat du Lyon Basket féminin, l’idée est-elle de faire un grand club omnisports ?

Pour moi, c’est la continuité. C’est logique. Quand j’ai racheté l’ASVEL en 2014, j’avais dit aux maires de Lyon et de Villeurbanne que c’était l’une de mes volontés de reprendre le club féminin à terme. Parce que mon académie, elle sera mixte. Et quand j’ai fait mes camps basket, c’était mixte. Pour moi, c’était dans la continuité de faire ça. J’ai toujours eu beaucoup d’amis dans le basket féminin, quand j’étais à l’INSEP notamment. C’est pour ça que j’ai voulu faire ce projet avec Marie-Sophie Obama, qui est comme ma grande sœur. C’est pour ça qu’elle est présidente déléguée. Je suis très fier de racheter ce club. J’espère aller un jour le plus haut possible avec ce club.

Quel est l’objectif avec le club féminin, plutôt à la lutte pour le maintien ?

Un peu comme l’ASVEL, c’est de monter petit à petit. Il y a des étapes. Là, le but est d’unir les forces. Il y a eu du bon travail à Lyon. Il faut essayer d’aller encore plus haut. Commencer avec la France et puis à l’avenir, l’Europe.

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Comment vivez-vous la saison de l’ASVEL, 8e de Pro A et qui a concédé ce week-end sa 7e défaite à domicile, au milieu de la vôtre ?

Il faut savoir bien s’entourer, choisir les bonnes personnes aux bons endroits. Et il faut faire confiance. Après, quand on a des défaites, il ne faut pas paniquer. Ça fait partie d’une saison. Il y a des hauts et des bas. C’est vrai que cette défaite-là (contre Chalon-sur-Saône, ndlr), elle fait un peu mal parce que c’est la 7e, oui. Mais le plus important, c’est les playoffs et jouer ton meilleur basket quand ils vont commencer. Donc là, maintenant, j’espère qu’avec Casper Ware, ça va ramener une certaine stabilité. Pour l’instant, on alterne le haut et le bas. On fait de super bons matchs à la Leaders Cup et on enchaîne avec Pau et Chalon, où on n’a pas été à notre meilleur niveau. Mais on n’a pas eu Charles (Kahudi) pendant toute la saison. J’espère qu’il va revenir à son meilleur niveau assez rapidement. Et qu’avec Casper, on va trouver une régularité.

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Vous aviez en tête de faire revenir Casper Ware, déterminant dans le titre de champion de France 2016, après sa saison en Australie ?

Oui, bien sûr. Il faut être intelligent. On sait très bien qu’en France, avec les taxes, on n’a pas les mêmes budgets que les clubs espagnols ou russes donc on ne peut pas se payer des joueurs comme ça pendant toute une saison. Donc lui, sa volonté, c’était de jouer en NBA. Il a essayé, il a fait le training camp avec Washington et il s’est fait couper. En novembre, nous, la saison a déjà commencé donc on ne peut pas prendre le risque d’attendre. On avait signé un meneur au mois d’août. C’est vrai que ça restait dans un coin de ma tête. Je ne savais pas s’il allait partir en Australie ou en Chine, mais je savais qu’après sa saison, on essayerait de le resigner. J’ai gardé de bons contacts avec son agent. Dès que sa saison en Australie a été terminée, on s’est vu à Los Angeles. On en a parlé, on s’est mis d’accord et c’est reparti, il est de retour. J’espère que ça va avoir le même effet que l’année dernière.

Casper Ware et Charles Kahudi pour la fin de saison, ça change totalement l’équipe…

Bien sûr. Ça change totalement notre équipe. Charles Kahudi n’a joué que trois matchs. Là, il est revenu mais il n’est pas encore à son meilleur niveau. Ces deux joueurs renforcent notre équipe. Il faut voir maintenant comment va prendre la mayonnaise, en combien de temps.

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Où en êtes-vous des projets et de l’arrivée de Nicolas Batum comme actionnaire ?

L’académie, ça se passe bien. On a trouvé un sponsor, Adéquat. On travaille main dans la main, on a signé un contrat de 12 ans. On est vraiment très fier de ce partenariat. La grande salle, ça avance aussi. J’espère qu’elle sera prête en 2020, 2021. Et avec Nico, on a des discussions. On va voir où ça va amener.

Etes-vous confiant sur ces discussions avec Nicolas Batum ?

Moi, ce que j’ai dit à Nico, c’est que je ne voulais pas un partenariat, comme Nanterre et Nando De Colo. Je lui ai dit : "Si tu viens avec nous, t’es un vrai actionnaire et t’investis vraiment, t’es avec nous à 100%". Pour l’instant, nos discussions sont en très bonne voie.

Il y aura peut-être deux places supplémentaires en Euroleague dans deux ans. C’est un objectif pour l’ASVEL ?

Oui, bien sûr. On a de très, très bonnes relations avec l’Euroleague. Moi, j’ai déjà prévenu la Fédération française et la Ligue qu’on jouerait l’Eurocoupe (qui appartient à l’Euroleague, ndlr) l’année prochaine. On est dans cette optique-là. On veut être l’une des équipes qui sera en Euroleague. J’ai envie de représenter la France. Il faut que la France soit représentée dans les deux meilleures compétitions européennes.

Avez-vous suivi Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération française, à contrecœur cette saison en Basket Champions League, compétition de la FIBA ?

Moi, Jean-Pierre, je lui fais confiance. Je sais qu’il fait beaucoup pour le basket. Quand il a pris la décision, sur le fait que la France respectera la FIBA, moi, j’ai dit : "Je vous suis pour cette année-là". Mais s’il n’y a pas de changement, pas d’accord entre la FIBA et l’Euroleague, Jean-Pierre sait très bien que mon objectif est de jouer l’Euroleague. Donc la saison prochaine, on l’a annoncé clairement, on jouera l’Eurocoupe. Moi, je pensais vraiment qu’il y aurait un accord pour le bien du basket européen. Aujourd’hui, il n’y en aura pas. Ce sera Euroleague, Eurocoupe et BCL. Ça restera comme ça. Donc nous, on veut jouer l’Eurocoupe. Et j’espère que dans deux ans, on sera l’un des clubs choisis pour jouer en Euroleague.

https://twitter.com/xavallain Xavier Allain Rédacteur en chef RMC.fr