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Le coup de gueule de Monclar contre les instances du basket français

Jacques Monclar

Jacques Monclar - -

Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC Sport, pousse un coup de gueule contre la décision prise par la Ligue nationale de basket et la Fédération française de basket de boycotter l’Euroligue pour contraindre les clubs français à disputer une compétition dissidente, la Champions League, amputée des meilleurs clubs européens.

Une semaine avant le lancement de la Champions League, la nouvelle compétition de la FIBA Europe, Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC Sport, pousse un coup de gueule contre les dirigeants du basket français. Il regrette que la LNB et la FFBB aient choisi de se positionner en faveur de la participation des clubs français à la Champions League plutôt que de l’Euroligue. Cette compétition, référence du basket européen, souhaite en effet se fermer autour de clubs phares qui devraient payer plusieurs millions d’euros pour un billet d’entrée qui garantirait leur présence. Les meilleurs clubs européens (Real, Barça, CSKA...) ont déjà choisi d’y adhérer.

Invité du TP Show ce lundi sur RMC, Jean-Pierre Siutat, président de la FFBB, a défendu sa position. « Je regrette que le seul intérêt de l’Euroligue soit commercial en faisant une compétition fermée, explique-t-il. C’est une ligue qui propose à des clubs dans les championnats nationaux de jouer dans un championnat fermé. On est une cinquantaine de pays en Europe. Nous formons des jeunes joueurs et on ne peut pas accepter de développer notre discipline sur le territoire en étant à la merci de quelques personnes qui ne veulent faire qu’une structure commerciale. On ne peut pas organiser un conflit contre l’Euroligue sans proposer notre propre compétition. L’idée qui a germé à la FIBA, c’est de faire cette compétition. Il faut remettre une harmonisation sur le territoire européen. »

« On va se couper de beaucoup de choses »

« On ne peut pas dire que l’Euroligue ne soit qu’une entreprise commerciale. C’est l’excellence du niveau de basket en Europe, souligne Jacques Monclar. C’est un lien direct avec la NBA. Notre formation est bonne tant à un niveau fédéral qu’au niveau des clubs. Que va-t-on proposer à nos gosses ? D’aller jouer en deuxième ou troisième division européenne ? Au niveau du recrutement, sera-ce plus facile d’avoir des joueurs étrangers pour jouer en Euroligue ou dans une coupe où il n’y a pas une grosse exposition ? On va se couper de beaucoup de choses. Sur ce dossier, on ne peut pas être les moutons de panurge et suivre le mouvement. Certes, on ne passe pas (dans le Top 16, ndlr) en Euroligue depuis neuf ans. Mais ce n’est pas parce qu’on n’arrive pas quelque chose qu’on ne doit pas en avoir l’ambition. On n’a pas le droit de se couper de l’excellence. »