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Andy Schleck : « Mon frère est le leader »

Un dernier Grand Tour pour Andy Schleck sous les ordres de Bjarne Riis

Un dernier Grand Tour pour Andy Schleck sous les ordres de Bjarne Riis - -

Au moment d’aborder la Vuelta, le coureur de la Saxo Bank, dauphin d’Alberto Contador sur le dernier Tour de France, se dit prêt à épauler son frère Fränk pour décrocher la première victoire familiale dans une grande épreuve. Un entretien RMC Sport.

Andy Schleck, dans quel état d’esprit abordez-vous votre Tour d’Espagne ?
Je suis motivé pour cette Vuelta. C’est un joli parcours. Mon frère est en bonne forme, je vais essayer de l’aider pour gagner, parce que je viens sans de trop grandes ambitions. Maintenant, on ne sait jamais. Si je suis bon dans la montagne, je pourrai alors tenter ma chance.

Où vous situez-vous ?
C’est difficile à dire. Je n’ai pas trop fait d’étapes de montagne puisque les dernières étaient sur le Tour de France. Mais c’est différent ici. Il va faire très chaud, notamment les premières semaines, et la chaleur va jouer un rôle. On verra comment je me sens quand la route s’élève, mais a priori, c’est Fränk le leader.

Comment vous sentez-vous mentalement après le Tour de France ?
Je suis frais. Après le Tour, j’ai fait une semaine sans vélo, puis j’ai repris l’entraînement. Ça n’a pas été facile de recommencer. Je ne me sens pas super mais, après les premiers jours, ça ira.

« Je vais peut-être me surprendre moi-même »

Est-ce un problème mental ou physique ?
La tête, ça va. Pour les jambes, c’est plus dur. Ma dernière course était à San Sebastian (ndlr : le 31 juillet). Je n’étais pas très bien et je considère que ma dernière vraie course était le Tour. Depuis, je n’ai fait que de l’entraînement. Je manque certainement de rythme, mais je vais peut-être me surprendre moi-même.

Est-ce pour cela que vous renoncez à participer au Mondial (ndlr : le 3 octobre à Melbourne) ?
Non, le parcours des Mondiaux ne me convenait pas trop. J’ai encore des ambitions sur les courses italiennes de fin d’année. Je préfère garder de l’énergie pour ces courses et ne pas avoir à subir le décalage horaire.

Quand on demande à votre frère son podium, il déclare Schleck, Menchov et Nibali en ajoutant qu’il ne préciserait pas le prénom du Schleck. On imagine que cela vous convient…
Bien sûr. Nous sommes tous les deux de bons grimpeurs et ce Tour d’Espagne va se jouer dans la montagne. Mais il est mieux préparé que moi et plus motivé. C’est le leader et moi le joker. Et puis, c’est important de terminer ensemble parce que sur le Tour son absence m’a peut-être coûté la victoire.

Ce Tour d’Espagne risque d’être particulier puisqu’il s’agit du dernier sous les couleurs de Saxo Bank et sous les ordres de Bjarne Riis…
C’est particulier pour les copains de l’équipe. C’est dur de quitter cette équipe. C’est nouveau, mais il reste encore des courses.

Où en est votre projet d’équipe luxembourgeoise ?
Tout se passe bien et est en ordre. Je suis prêt et motivé pour cette nouvelle aventure.

Pierrick Taisne