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Cyclisme: Madiot fermement opposé aux remplacements de coureurs pendant les Grands Tours proposés par Movistar

Marc Madiot, manager de la Groupama-FDJ, s’est fermement opposé aux suggestions d’Eusebio Unzue, patron de l’équipe Movistar, comme le remplacement de coureurs pendant les courses ou la réduction de la durée des Grands Tours.

Le changement, pas pour lui. Marc Madiot s’oppose fermement aux propositions formulées par Eusebio Unzue, manager de l’équipe Movistar. En marge du Tour de Colombie, l'Espagnol a regretté l’immobilisme du cyclisme et proposé "d’humaniser les règlements". Parmi ces suggestions, celle d’autoriser des remplacements de coureurs pendant les Grands Tours en cas d’abandon sur chute ou maladie lors de la première semaine.

"On ne touche pas à l’ADN!"

L’année dernière, son équipe avait été impactée par l’abandon du leader Enric Mas dès la première étape du Tour de France. Unzue a aussi émis la possibilité pour un coureur blessé dans une chute d’arrêter l’étape pour passer des examens avant de reprendre la course le lendemain.

Des idées auxquelles Marc Madiot n’adhère pas du tout. "Je connais un peu Unzue, il a envie de polémiquer, mais je ne suis pas certain qu’il le pense vraiment", a lancé le manager de la formation Groupama-FDJ dans Ouest-France. "On n’est pas le foot, on est le vélo. Quand on est fatigué, on se repose. On est tous sur une même ligne de départ et ceux qui survivent sont sur la ligne d’arrivée. Si on commence à changer les mecs en cours de route, c’est mort, ce n’est plus l’ADN de la course. Ça favoriserait évidemment les grosses équipes."

Il balaie encore la proposition d’Unzue de réduire les Grands Tours de trois à deux semaines afin de permettre aux meilleurs de prendre part aux trois. "Je n’ai même pas envie de rentrer dans ces débats-là. Notre sport a ses particularités, s’est construit pendant un siècle, on ne touche pas à l’ADN!", s’étrangle-t-il.

"Nous réfléchissons au futur de ce sport, nous faisons partie de ceux qui tiennent des réunions", s’est défendu Unzue. "Le cyclisme est le sport le plus immobile actuellement, on continue à faire les choses comme il y a quarante ans quand je suis arrivé." Il n’est pas le seul à vouloir voir les choses bouger. Ces dernières semaines, des équipes se sont concertés pour évoquer la possibilité de création d’une sorte de Super League du cyclisme.

NC