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De la neige prévue samedi sur la route de Paris-Nice mais "l’annulation de l’étape n’est pas une option", selon les organisateurs

Alors que de la neige et des températures allant jusqu’à -4 degrés sont prévues samedi sur la station d’Auron, théâtre supposé de l’arrivée de la 7ème étape de Paris-Nice, l’organisateur ASO observe la situation avec attention mais assure que l’étape ne sera pas annulée. En attendant, face à un éventuel plan B, le peloton se prépare à une étape de moyenne montagne en mode "classique" aujourd’hui entre Chalon-sur-Saône et le Mont Brouilly.

"Quand on regarde la web cam de la station d’Auron, on sait qu’il n’y a pas de neige sur la route. C’est vrai que les prévisions ne sont pas très bonnes pour le week-end, mais on doit attendre pour que ces prévisions soient peaufinées, mais il est clair qu’une annulation n’est pas une option." Sourire un brin préoccupé, Thierry Gouvenou a tenu à rassurer ce matin au micro de RMC Sport sur la tenue de la septième étape samedi. Malgré les prévisions de neige et de froid sur l’arrière-pays Niçois, le directeur de Paris-Nice l’assure, la course ce jour-là aura bien lieu. Avec ce petit bémol tout de même: l’étape qui se disputera sera-t-elle celle prévue sur le papier, à savoir une étape de montagne avec des passages par le Col de la Colmiane et une arrivée à Auron à 1614 mètres d’altitude?

Un changement pour l'étape du samedi?

"On a besoin d’être en relation avec ceux qui ont les meilleures prévisions et avec les administrations pour obtenir les autorisations de changer le schéma qui est prévu si cela est nécessaire", poursuit Thierry Gouvenou. "On a fait preuve déjà de pas mal d’habileté sur Paris-Nice notamment avec le Covid pour changer au dernier moment des étapes, on sait travailler avec les autorités."

Evidemment, cette éventualité d’un changement de parcours samedi et de la suppression d’un terrain de jeu idéal pour la lutte pour le classement général, beaucoup de coureurs l’ont déjà prise en compte dans le peloton. Et si Egan Bernal avouait en riant ne pas être au courant des prévisions météo du week-end, il donnait en revanche le ton sur ce à quoi aller ressembler l’étape du jour entre Chalon-sur-Saône et le Mont Brouilly, une étape de moyenne montagne marquée par cinq difficultés de deuxième catégorie et une arrivée au sommet avec une ascension de première catégorie avec des passages à 13%. "Il y a suffisamment de terrains cette semaine pour rendre la course difficile, observait le leader colombien d’Ineos-Grenadiers, vainqueur de l’épreuve en 2019. Toutes les étapes sont importantes sur Paris Nice. Et surtout les étapes de moyenne montagne comme aujourd’hui."

Un sentiment partagé par la majorité des coureurs du classement général, dont les deux favoris, le Belge Remco Evenepoel et le Slovène Primoz Roglic qui avant même de penser à ce weekend avaient coché cette étape dans leur carnet de route. "Aujourd’hui c’est une one shot car on n’est pas à l’abri que l’étape de samedi soit perturbée", abondait également David Gaudu, leader de la formation Groupama-FDJ ce matin au départ. "Je prends cette étape comme si j’étais au départ de Liège Bastogne Liège et je pense que je ne suis pas le seul. Il va falloir répondre présent et ne pas compter ses coups de pédales. On a aucune info sur samedi, on sait juste comme tout le monde regarder la météo et on voit qu’il va faire mauvais. Donc est ce qu’ils pourront trouver une alternative? Je l’espère pour la course."

De quoi rendre donc la journée de mercredi très animée en perspective. En attendant de savoir si l’épisode méditerranéen prévu sur la Côte d’Azur aura raison de l’étape reine.

Arnaud Souque, à Chalon-sur-Saône