Cyclisme sur piste : Pervis-Baugé, vraiment l’entente cordiale ?
Le torchon ne brûle plus vraiment entre François Pervis et Grégory Baugé. Il y a un an, pourtant, les deux Français ne cachaient pas leur inimitié. Lors des championnats du monde organisés à Cali (Colombie), le premier triple médaillé d’or avait émis des critiques à l’égard de l’équipe de France. Des pics pas du tout du goût de Grégory Baugé. « Il y a des choses qui m’ont déplu dans ce qu’il a pu faire ou dire, se souvient-il. C’est ce qui a entaché un peu ma vision des choses par rapport à François. »
De son côté, le héros de Cali reconnaît aujourd’hui avoir été un peu maladroit : « Depuis, on s’est expliqué, il n’y a aucun problème. On pense à l’avenir. Depuis que Grégory est cadet, on a toujours fait chambre commune ou été ensemble dans les épreuves par équipes. On a été champion de France, d’Europe et du monde en juniors. C’étaient des combats avec beaucoup de respect. » En dépit de ce joli discours, leur rivalité sera encore scrutée ce week-end puisque le titre de champion du monde de vitesse, détenu par François Pervi,s sera remis en jeu dimanche soir (début des qualifications ce samedi). Et Grégory Baugé, triple vainqueur de l’épreuve (2009, 2010, 2012), lui chiperait volontiers sa couronne mondiale.
Gané : « Leur relation était malsaine »
Si les deux hommes ont arrondi les angles face aux micros avant ces championnats du monde de Saint-Quentin-en-Yvelines, il ne faut pas s’attendre à de grandes accolades. « On ne dira pas que tout est excellent mais une dynamique s’est mise en route, se félicite Laurent Gané, l’entraîneur des Bleus, qui a joué un rôle très important dans la pacification des rapports entre les deux hommes. Leur relation était malsaine car elle n’était pas comprise. C’est simplement un problème de communication. Il faut parler et tout s’arrange petit à petit. »