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Les petits secrets de Pervis

Au lendemain de la fin des Mondiaux de cyclisme sur piste, François Pervis était l’invité du Super Moscato Show sur RMC. De sa quiétude lors de l’épreuve de keirin à sa maniaquerie patente, en passant par son invraisemblable préparation, le champion du monde du keirin et du kilomètre nous a ouvert un casier regorgeant de confidences.

Un titre peinard en keirin

« Au keirin, il faut rester devant. Je me suis retrouvé juste derrière l’Allemand (Maximilian Levy, ndlr), j’ai pris ma distance et j’ai contrôlé. Il m’a emmené dans un fauteuil. Ça c’est tellement bien goupillé pour moi que je n’ai quasiment pas eu à pédaler que dans les 200 derniers mètres. Donc je n’ai même pas eu le temps d’avoir mal aux jambes. »

Un kilomètre jusqu’à la lie

« Sur le kilomètre, ça dure une minute, on part à fond et on finit comme on peut. On se bat contre le chrono. On finit avec très peu d’oxygène, en plus je fais beaucoup d’apnée et le lactique qui brûle les jambes. On a envie de se laisser aller sur le dernier tour mais il faut continuer à se faire mal. Lorsqu’on arrête de pédaler, on ne draine plus le sang dans les jambes, donc les toxines restent, ça gonfle. One ne draine plus le sang dans les jambes. Ça donne un mal de crâne pas possible. »

Une participation de dernière minute

« Je reviens de très loin. Je suis tombé à Cali en keirin il y a un mois. Je boitais il y a encore trois semaines. J’ai passé l’hiver à tomber malade. J’ai même pris des vacances à un moment où j’aurais dû faire un travail de fond énorme. La vie n’est pas facile. Des choses sont un peu plus importantes que le vélo. Et quand elles ne vont pas… Il y a 15 jours, j’étais un peu faible et j’ai dit à mes entraîneurs que je ne me sentais pas capable de défendre mes titres. Et il était hors de question que je cours pour faire deuxième. Mes entraineurs et le DTN ont su trouver les mots justes et provoquer chez moi une réponse d’orgueil. »

Des mollets foudroyants

« Niveau musculation, je m’entraine comme il y a dix ans. Je fais des squats complets. Je pèse 86kg et mon record c’est 180kg. Ce n’est pas énorme. En termes de pression sur la pédale, pour moi, ça fait 2 200 watts. »

Une relation apaisée avec Baugé

« La hache de terre n’a jamais été déterrée. L’an passé, j’ai eu des propos virulents. Enfin, disons que j’ai fait des erreurs dans ma communication. On s’en est expliqué. Depuis très longtemps, c’est fini. Avec les Mondiaux, on a pris notre pied à gagner tous ensemble. »

Une maniaquerie non feinte

« Pour moi, il faut que les maillots arc-en-ciel soient jolis et pas bariolés de partout. J’aime bien que les choses soient carrées. L’aspect visuel compte. »

la rédaction