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Vuelta: le revenant Jakobsen devance Démare sur la 4e étape

Un an après son accident sur le Tour de Pologne, qui l'avait plongé dans le coma, Fabio Jakobsen s'est imposé sur la 4e étape du Tour d’Espagne, à Molina de Aragon mardi, devançant Arnaud Démare.

Il y a un peu plus d’un an, Fabio Jakobsen était encore dans le coma, après une effroyable chute sur le Tour de Pologne, qui avait notamment valu une longue suspension à Dylan Groenewegen. Passé proche de la mort, le Néerlandais n’était alors pas sûr de pouvoir reprendre sa carrière professionnelle. Mardi, la flèche de la Deuceninck Quick-Step a finalement acté sa résurrection en remportant la 4e étape de la Vuelta. À Molina de Aragon, il a débordé au sprint le Français Arnaud Démare (Groupama-FDJ). L’Estonien Rein Taaramäe (Intermarché-Wanty Gobert) conserve la tête du général.

L’étape du jour semblait promise aux sprinteurs et son scénario n’a surpris personne. Une échappée de trois coureurs, composée d’Angel Madrazo, Carlos Canal (coéquipiers chez Burgos-BH) et de Joan Bou (Euskaltel) s’est vite formée et a été rattrapée à dix kilomètres de la ligne d’arrivée. Contrairement à la 2e étape, où l’équipe française était passée complètement à côté, la Groupama-FDJ était cette fois bien organisée et a parfaitement lancé Arnaud Démare.

Démare tout proche

Dans l’emballage final, le Picard a longtemps cru en ses chances de victoire, devançant le reste du peloton, mais il a calé dans les derniers mètres et s’est fait déborder par le vainqueur du jour. À 24 ans, Jakobsen remporte la deuxième étape de Grand Tour de sa carrière, lui qui avait déjà levé les bras sur la Vuelta en 2018. Après avoir repris la compétition en avril, il avait prouvé son retour en forme en s’imposant sur deux étapes du Tour de Wallonie, en juillet.

Vainqueur la veille à Espinosa de los Monteros et porteur du maillot rouge de leader du général, Taaramäe s’acheminait vers une journée tranquille, avant de chuter à deux kilomètres de l’arrivée, alors qu’il était encore dans le peloton. Visiblement sans gravité, l’incident ne l’a pas empêché de rallier l’arrivée et d’être classé dans le même temps que le groupe de tête, comme c’est le cas lorsqu’un incident de course impacte un coureur à moins de trois kilomètres de la ligne. Il devrait être en mesure de défendre sa tunique mercredi entre Tarancon et Albacete, où une nouvelle arrivée massive est attendue.

Corentin Parbaud Journaliste RMC Sport