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Tour de France (2e étape): la grosse colère de Van Aert à l'arrivée, battu par la malice de Lafay

Cité parmi les favoris pour lever les bras à Saint-Sébastien pour la 2e étape du Tour de France ce dimanche, Wout Van Aert a été battu par l'audace de Victor Lafay dans le dernier kilomètre. Le Belge est apparu très énervé au moment de passer la ligne derrière le Français.

Habituée à tout contrôler, la Jumbo-Visma est tombée de haut ce dimanche. Si le parcours du jour entre Vitoria-Gasteiz et Saint-Sébastien paraissait taillé pour les grosses cuisses de Wout Van Aert, le Belge, maillot vert sortant du Tour de France, a été surpris par le numéro de Victor Lafay dans le dernier kilomètre.

Le coureur de la Jumbo a réagi trop tard à l'attaque du Français et n'a pu combler les derniers mètres. Frustré, le TGV belge est apparu en colère au moment de franchir la ligne derrière le coureur de la Cofidis.

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"Si Vingegaard avait roulé avec nous, nous aurions gagné"

Bien avant l'arrivée à Saint-Sébastien, le lieutenant de Jonas Vingegaard, vainqueur de trois étapes l'an dernier, a dû fournir des efforts pour combler les trous après les attaques dans la descente du Jaizkibel (Pello Bilbao, Tom Pidcock, Emmanuel Buchmann, Mattias Skjelmose). L'offensive de Victor Lafay à la flamme rouge a été celle de trop pour "WVA", incapable d'avoir suffisamment de gaz pour boucher un dernier trou et s'imposer au sprint.

Une chose est sûre, le coureur de 28 ans est très loin de la forme de sa vie, lui qui pourrait quitter précipitamment les routes du Tour si son épouse accouche dans les trois semaines à venir. Mais cette contre-performance n'est-elle pas le résultat d'une mauvaise course d'équipe? Pourquoi Jonas Vingegaard, tant de fois aidé par Van Aert l'an dernier, n'a-t-il pas pris les devants pour soulager son coéquipier et le mettre dans de bonnes conditions pour le sprint?

"Si Vingegaard avait roulé avec nous, nous aurions gagné, a lâché son coéquipier Wilco Kelderman à la télévision néerlandaise à l'arrivée. C'est quelque chose que nous devons analyser. On ne peut pas tout prévoir en course. Cela aurait certainement pu faire la différence aujourd'hui (dimanche). Nous aurions alors eu la victoire en poche. Malheureusement, ce n'est pas le cas."

Une déception partagée par Grischa Niermann, le directeur sportif de la formation néerlandaise. "La dernière attaque de Lafay était celle de trop. Dans les derniers kilomètres, les gens attendaient que nous comblions tous les écarts. C'est compréhensible et ce n'est pas une critique. Mais lorsque vous devez contrer toutes les attaques et que vous avez dans l'équipe quelqu'un qui peut gagner le Tour, cela devient difficile".

Cette douche froide va-t-elle mettre en péril la cohésion d'équipe de la Jumbo, qui rêve du doublé ? Les prochains jours le diront, d'autant que chez les rivaux d'UAE, tout roule pour Tadej Pogacar et Adam Yates. Le Slovène a tout donné pour aller chercher 12 secondes de bonification et devenir le nouveau dauphin de son coéquipier, toujours en jaune ce lundi pour 6 secondes avant l'arrivée en France.

AS