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Tour de France femmes: van Vleuten-Vollering, un duel au sommet attendu pour les deux dernières étapes

Ce sont les deux coureuses que l’on attend sur ce Tour de France femmes, les deux grandes favorites: la Néerlandaise Annemiek van Vleuten (Movistar) et sa compatriote de la SD Worx, Demi Vollering. Avant les deux dernières étapes ce week-end, léger avantage au général pour pour la plus âgée, Van Vleuten.

Comme sur le Tour de France hommes, avec le duel Jonas Vingegaard-Tadej Pogacar, deux femmes doivent se livrer un gros combat en cette fin de semaine. D’un côté, la reine de son sport, Annemiek van Vleuten, 40 ans et vainqueure l’an dernier du Tour femmes. De l’autre, Demi Vollering, 26 ans et numéro une mondiale. Ce sont les deux coureuses qui dominent leur sport.

Les avoir sur ce Tour, Marion Rousse la directrice, s’en réjouit: "En tant qu’organisateur, on espère qu’il y aura du suspens jusqu’à la fin. C’est vrai qu’il y a deux noms qui sortent du lot: van Vleuten, qui a remporté les deux grands Tours déjà cette année mais qui semble un peut-être un peu moins impériale que ce qu’elle a pu être l’année dernière, et Vollering, qui a encore passé un cap et qui a vraiment l’équipe la plus forte autour d’elle".

Cette équipe, c'est la SD Worx. Elles raflent tout, ou presque. Déjà deux victoires sur ce Tour de France Femmes et surtout le maillot jaune sur les épaules de leur coureuse Lotte Kopecky. Demi Vollering peut clairement compter sur des coéquipiers de choix et de talent. De plus, la coureuse de 26 ans est en confiance. Cette saison, elle a déjà remporté un triplé marquant: Amstel Gold Race, La Flèche Wallonne et Liège - Bastogne -Liège. Il lui manque un grand Tour.

Mais attention: van Vleuten a un palmarès long comme le bras. Cette saison, elle a déjà remporté la Vuelta et le Giro. Mais ce Tour a une saveur particulière pour elle. C’est sa dernière année en tant que coureuse professionnelle. Alors porter le maillot jaune et marquer encore un peu plus l’histoire de son sport est son objectif.

Leur dernier duel sur un grand Tour s’est joué à 9 secondes

Au classement, pour l’instant, léger avantage pour la coureuse de la Movistar. Annemiek van Vleuten a douze secondes d’avance. Et Demi Vollering peut s’en vouloir. Sur la 5e étape, entre Onet-le-Château et Albi, elle a écopé d’une pénalité de 20 secondes pour s'être trop longtemps abrité derrière la voiture de son équipe après avoir créve. Son équipe s’est indigné de cette décision. "Je ne pense pas avoir fait quelque chose de mal. C'est très spécial. Je ne peux rien faire maintenant. C'est dommage, mais je ne sais pas trop quoi faire avec ça. Je travaille dur pour réaliser mes rêves. Quand des choses comme ça arrivent, ce n'est pas tellement amusant."

Là voilà maintenant 7ème au classement général, tandis que Van Vleuten a pris confiance. D'ailleurs, la dernière fois que ces deux coureuses se sont retrouvées dans un grand Tour, c’était à la Vuelta cette année pour une victoire de van Vleuten pour seulement 9 secondes. Si tout va bien, avec leurs équipes performantes, on peut imaginer une fin de tour palpitante.

Tout devrait se jouer sur l’étape reine de ce Tour de France: le Tourmalet, ce samedi sur la 7e étape. C’est l’étape cochée par la plupart des grimpeuses. Là où tout le monde rêve de les voir batailler au sommet de ce col mythique.

Aude Biannic, la française de chez Movistar et coéquipière d'Annemiek Van Vleuten s'attend à du beau spectacle. "On sait que ça va être une étape décisive avec l’étape de dimanche et le contre la montre, donc voilà on attend avec impatience ce week-end."

Aude Biannic aura un rôle bien particulier lors de cette 7ème et avant dernière étape : elle devra positionner et mettre dans les meilleures conditions possibles sa leader. "Elle est super motivée je pense qu’elle a les jambes aussi pour être devant, toute l’équipe va se donner à 100%. On va dire que les premières étapes elle était un peu nerveuse c’étaient des étapes assez tendues, assez sinueuses, assez difficiles ou elle pouvait perdre du temps pour le général. Elle était contente de ne pas avoir perdu de temps, les jambes sont là, elle a hâte d’y être." Et nous aussi, tant cette fin de semaine s'annonce intense et spectaculaire.

Léna Marjak