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FIFA 21, le test: que vaut la nouvelle édition du jeu culte?

Le jeu vidéo le plus vendu chaque année est de retour. FIFA 21 est disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, en attendant les versions pour PlayStation 5 et Xbox Series. Dans ce contexte particulier, EA Sports n’a pas apporté de grandes nouveautés ni effectué de refonte en profondeur de son gameplay, toujours très arcade. Les quelques retouches apportées sont néanmoins les bienvenues.

Le mercato s’est achevé et la plupart des clubs européens n’ont pas fait de folies, en se contentant de retouches ici et là, contexte oblige. C’est un peu pareil pour FIFA 21. Ici, c’est a priori moins une conséquence de la crise sanitaire que des sorties imminentes des consoles nouvelle génération. Depuis le 2 octobre, la suite du jeu vidéo le plus vendu de l’année 2019 (au moins 1,2 million de ventes physiques, selon le syndicat des éditeurs de jeux vidéo) est disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One.

Que les futurs possesseurs de la PS5 et d’une Xbox Series se rassurent: EA Sports a prévu un “droit à la nouvelle version” sans obligation de remettre la main au porte-monnaie avant FIFA 22. Une stratégie différente par rapport au concurrent Pro Evolution Soccer, qui a préféré sortir une simple mise à jour pour se concentrer pleinement sur son édition 2022. 

Atlético-Barça dans FIFA 21
Atlético-Barça dans FIFA 21 © RMC Sport

La défense, un cold case

Au vu des nouveautés relativement mineures, FIFA 21 doit être considéré comme une version 1.5 de FIFA 20. Ceux qui ont aimé le précédent demeureront satisfaits. Ceux qui n’ont pas apprécié seront peut-être un poil moins déçus, mais encore dubitatifs. Et les joueurs PC exaspérés par les défaites infligées automatiquement en cas de changement/réduction de fenêtre en plein match continueront d’être exaspérés.

Le jeu est toujours aussi rapide, porté sur l’attaque, propice aux gestes techniques dévastateurs et aux scores fleuves. Il n’est pas impossible qu’un patch apporte son lot de rééquilibrages, comme toujours. Mais rien ne dit que les correctifs seront forcément positifs. La défense constitue encore le gros point faible, avec des latéraux toujours très friands de placements approximatifs et des axiaux très faciles à prendre dans le dos si le bloc n’est pas bas. La tâche des défenseurs est d’autant plus ardue avec l’arrivée des dribbles fins, rendant les techniciens encore plus efficaces balle au pied. Le pressing demeure une science aléatoire, avec beaucoup trop de séquences où des milieux semblent captivés par les animations en tribune. Pour ne rien arranger, les gardiens ne sont clairement pas bons. Les angles sont mal bouchés au premier poteau et les surplaces en guise de plongeons sont légion.

Le retour des grosses têtes

Le tableau n’étant pas tout noir, FIFA 21 peut se targuer d'avoir réautorisé les buts de la tête. À la faveur notamment des améliorations sur les collisions (encore perfectibles), le jeu aérien a beaucoup plus de sens. Les centres (et les corners) redeviennent une vraie arme offensive, pas seulement limitée à des situations où l’attaquant doit être seul pour espérer mettre un coup de casque.

Excellent point: cet ajustement ne fait pas complètement pencher la balance du côté des attaquants. Par ailleurs, les appuis balle au pied sont meilleurs. Ce qui apporte plus d’agilité dans les changements de direction et qui, de façon indirecte, réduit les séries improbables de contres (dé)favorables.

Parmi les nouveautés dans la jouabilité, trois autres éléments sont particulièrement notables. Les “courses dirigées” permettent de choisir la direction de l’appel fait par le joueur qui vient de faire une passe. L’orientation donnée s’affiche par des flèches sur le terrain. Idéal pour les une-deux, pour une attaque placée ou même pour un leurre. Par ailleurs, le “verrouillage de joueur” fait que l’IA s’empare du joueur avec le ballon et redonne le contrôle d’un coéquipier. Avec l’idée, là aussi, de pouvoir ajuster précisément son action.

Problème: les combinaisons de touches consacrées ne sont pas intuitives. Enfin, dans le mode coup d'envoi, un "replay instantané" permet, comme dans les jeux de course, de rejouer une action.

Le système de "courses dirigées" sur FIFA 21
Le système de "courses dirigées" sur FIFA 21 © RMC Sport

Bons points pour FUT et la carrière, pas pour le Club pro

Le joyau Ultimate Team (1,49 milliards de dollars de revenus déclarés en mai) n'a pas non plus subi d'énormes bouleversements. Il faut tout de même relever l’intégration pour les "Clash d’équipes" et les "Divisions Rivals" du mode Coop, Dans le but de simplifier la mécanique, les éléments Forme et Entraînement ont été supprimés. Un choix bienvenu, au même titre que l’introduction d’une “limite-match” pour le score hebdomadaire en "Division Rivals". Une décision saine pour ne plus favoriser les hardcore gamers qui ont un temps illimité à consacrer au jeu, mais aussi de ne pas dégoûter les joueurs n’ayant pas le temps de faire plus de 30 matchs chaque semaine.

En outre, la personnalisation est approfondie avec le “Stade FUT” que chacun peut customiser à sa guise, et l’aspect communautaire renforcé avec de nouveaux événements.

Le mode Carrière s’est clairement amélioré, avec des simplifications et par exemple cet ajout essentiel et pourtant absent depuis 2018: les options d’achat dans les prêts... À noter la présence d’un mode de simulation 2D des matchs, pour influer malgré tout sur les débats. Pour le foot de rue dans Volta, rien de bien significatif, si ce n’est le mode “Équipes Volta”, une sorte de Club Pro. D’ailleurs, pour le Club Pro, pourtant très apprécié des joueurs, les nouveautés sont encore bien maigres (joueurs de l’IA et tactiques personnalisables). L’immense potentiel n’est toujours pas exploité.

Une des nouvelles célébrations de FIFA 21
Une des nouvelles célébrations de FIFA 21 © RMC Sport

Quant aux licences, bien que la Juventus s’appelle encore Piemonte Calcio, que l’AS Roma se transforme en Roma FC et que des championnats mineurs aient disparu, le contenu demeure suffisamment fourni avec les grandes nations européennes, la Ligue des champions et la Ligue Europa avec les habillages télévisés officiels. 

Julien Absalon