Affaire Kevin Staut: le champion olympique 2016 d’équitation et son ex-compagne jugés ce jeudi

Ce 18 janvier est une journée spéciale pour le champion olympique par équipe d’équitation 2016, à un peu plus de six mois des JO de Paris 2024. Kevin Staut est cité à comparaître devant le tribunal judiciaire de Lisieux pour des faits de violences conjugales volontaires ayant entraîné deux jours d'ITT. Il est défendu par maître Fanny Colin. Sa compagne au moment des faits, la cavalière norvégienne Marie Valdar Longem, représentée par maître Antonin Lévy, est également mise en cause pour accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et violences volontaires ayant entraîné sept jours d’ITT sur son conjoint.

Une dispute à l’origine des faits

Les faits se déroulent dans la nuit du 2 au 3 février 2023. Une dispute éclate avant leur retour à l’hôtel dans la commune de Bordeaux en marge du Jumping international. Une fois dans la chambre, la jeune femme s’empare du téléphone de son compagnon dont elle connaissait le code. Puis, n’arrivant pas à dormir, elle le réveille. Elle accuse alors Kevin Staut d'infidélité et de lui avoir asséné un coup de tête au visage (audition du 28 février 2023) lui occasionnant une perte de connaissance et une commotion cérébrale. Pourtant, le rapport médical effectué le lendemain précise l’absence d’hématome au niveau nasal.

De son côté, le cavalier français nie cette version des faits et évoque le fait plutôt que Marie Valdar Longem l’ait "poussé avec ses pieds contre le mur de la chambre, se soit elle-même cogné le nez contre le front de Kevin Staut en se relevant". 

Staut postule pour les Jeux olympiques

Depuis le début de l’affaire, l’actuel 20e mondial a été très affecté. Après quelques mois difficiles sportivement, Staut a relevé la tête en s’imposant récemment au Grand Prix de Bâle. Son ex-compagne, 320e mondiale, avait demandé à la Fédération internationale sa mise à l’écart des concours, requête non satisfaite. Une éventuelle condamnation à quelques mois des Jeux olympiques pourrait ne pas avoir de conséquences sur la participation de Staut, élément expérimenté de l’équipe de France d’équitation, qui pourrait avoir la possibilité de faire appel du jugement. Procédure à effet suspensif de la décision.