France, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Italie... Fenerbahçe envisage de rejoindre un autre championnat

Fenerbahçe pourrait bien mettre à exécution ses menaces de quitter le championnat turc. Selon le journaliste turc Ertem Sener, le club d’Istanbul est toujours décidé à changer de compétition et ciblerait cinq championnats européens: la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne, la France et l’Italie. Rien ne filtre sur la faisabilité d’un tel projet, ni l’avancée de la réflexion. Mais cela met en lumière le ras-le-bol des dirigeants du club huit jours après les scènes de violences surréalistes ayant éclaté à l’issue de la rencontre sur le terrain de Trabzonspor.

Un ressentiment nourri sur plusieurs années

Déjà ciblés par des projectiles durant la rencontre, les joueurs ont été attaquées par les supporteurs locaux au coup de sifflet final donnant lieu à des scènes de chaos. Le gardien croate Dominik Livakovic a été frappés alors que Michy Batshuayi et Bright Osayi-Samuel ont, eux, asséné des coups aux fans pour se défendre. Quelques jours plus tard, Fenerbahçe échaudé par l’absence de mesures concrètes de la part des instances du football turc, a menacé de quitter le championnat, que le club a remporté 19 fois.

Plusieurs précédents auraient contribué à accentuer la frustration du club turc comme le match du titre perdu conte Denizlispor lors de la dernière journée de la saison 2005-06, le scandale turc des matchs truqués de 2011 qui avait valu une peine de six ans de prison du président du club Aziz Yildirim et l’interdiction de participer à la Ligue des champions la saison suivante, plus deux saisons supplémentaires. Or, la condamnation de Yildirim avait été annulée en 2020 tandis que le club a été innocenté de tout acte répréhensible en 2015.

L’attaque du bus en 2015, criblé de balles après une victoire 5-1 contre le Rizespor, fut un autre évènement traumatisant qui s’ajoute au lourd ressentiment du club. "Le traitement que reçoit Fenerbahçe n'est pas quelque chose que nous pouvons tolérer", a déclaré le président du club, Ali Koc, la semaine dernière.