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Turquie: l'ancien président d’Ankaragücü, qui a frappé un arbitre, exprime ses regrets devant un tribunal

Ancien président du club de football d'Ankaragücü, Faruk Koca avait rendez-vous au tribunal en ce début de semaine, moins d'un mois après avoir frappé un arbitre en plein match. L'ex-dirigeant, qui risque jusqu'à 13 ans de prison, regrette son geste.

Le coup de sang de Faruk Koca avait fait le tour du monde. Alors président du club de football d'Ankaragücü, le dirigeant était descendu le 11 décembre dernier sur le terrain pour frapper au visage l’arbitre Halil Umut Meler en marge d'une rencontre de championnat face à Rizespor. Son procès a débuté ce mardi, moins d'un mois après cette affaire.

L'arbitre s'était retrouvé à l'hôpital après cette triste scène, souffrant d'un traumatisme crânien. "C'était la première fois de ma vie que je procédais à une intervention physique contre qui que ce soit. Je suis désolé", a déclaré Koca, initialement arrêté avant d'être libéré sous caution. "J'ai déjà exprimé mes regrets au public. Je présente à nouveau mes regrets au tribunal."

Koca risque jusqu'à 13 ans de prison

Selon l'agence de presse turque, Koca a assuré aussi lors de l'audience d'ouverture de son procès qu'il n'avait pas menacé de mort l'officiel. L'ex-président d'Anraragücü est accusé d'avoir causé des blessures volontaires à cet arbitre et de l'avoir menacé, tout en violant une loi relative à la prévention de la violence dans le sport.

Halil Umut Meler avait également été frappé par deux autres personnes. Au total, quatre hommes ont été inculpés dans cette affaire. Le procès a été ajourné jusqu'au 28 février. Suspendu à vie par le Conseil de discipline de la Fédération turque de football (TFF), Koca risque jusqu'à 13 ans de prison.

D'après la presse locale, dans la foulée de ces événements, Koca avait présenté sa démission du parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan. L'ex-dirigeant sportif avait été élu deux fois député AKP en 2002 et 2007, et son nom circulait parmi les potentiels candidats du parti présidentiel à la mairie d'Ankara pour les élections municipales prévues fin mars 2024.

GL