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Dani Alves remis en liberté: l'avocate de la victime crie au "scandale" et dénonce "une justice pour les riches"

"C'est un scandale", s'est indignée Me Ester García, outrée par la remise en liberté de l'ancien footballeur Dani Alves, un mois seulement après sa condamnation à quatre ans et demi de prison pour viol. Une décision de justice que l'intéressé a contestée en faisant appel.

La décision judiciaire ne passe pas. La libération provisoire accordée au Brésilien Daniel Alves sous conditions a été dénoncée par l'avocate de la jeune femme dont le viol a valu au footballeur brésilien Dani Alves une condamnation à quatre ans et demi de prison. La défense y voit "une justice pour les riches".

"C'est un scandale qu'on laisse en liberté une personne alors qu'on sait qu'il peut rassembler le million d'euros en un rien de temps", a déclaré Me Ester García en se référant au montant de la caution.

14 mois en détention provisoire

"Il semblerait qu'on fasse une justice pour les riches", a-t-elle dit à la radio catalane RAC-1. Condamné à quatre ans et demi de prison pour le viol d’une jeune femme en décembre 2022, alors que le parquet avait requis une peine de neuf ans de prison à son encontre, Daniel Alves a obtenu ce mercredi la libération qu’il réclamait la veille lors de sa comparution devant le tribunal en visioconférence. Daniel Alves devra cependant s’acquitter du paiement d’une caution dont le montant a été fixé à un million d’euros.

Par ailleurs, l’ancien footballeur du Paris Saint-Germain et du FC Barcelone se verra confisquer ses deux passeports et aura l’obligation de comparaître une fois par semaine au tribunal. Dans la continuité de ces mesures restrictives, il a été interdit à Daniel Alves de quitter le territoire espagnol et de prendre contact avec la victime qu’il n’a pas le droit d’approcher à moins d’un kilomètre. En détention provisoire dans le centre Brians 2 depuis le mois de janvier 2023, Daniel Alves a passé 14 mois derrière les barreaux.

Son incarcération en détention provisoire, début 2023, avait immédiatement entraîné son licenciement par le club mexicain des Pumas, où il poursuivait encore, à près de 40 ans (il est né le 6 mai 1983), sa prolifique carrière. Tenu de verser 150.000 euros à la victime, Daniel Alves avait aussitôt fait appel de sa condamnation. En attendant de connaître la sentence définitive, sachant que le parquet a lui aussi interjeté appel, Dani Alves peut depuis ce mercredi bénéficier d’une mesure de liberté provisoire.

QM