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Croatie-France: Griezmann et Ben Yedder n’ont pas levé les doutes sur leur rendement

Antoine Griezmann et Wissam Ben Yedder, dont le rendement en équipe de France pose questions, n’ont pas franchement rassuré ce lundi soir en Ligue des nations contre la Croatie (1-1).

Le premier a pris la place du second peu après l’heure de jeu. Mais aucun des deux n’a rassuré, ce lundi soir à Split. En recherche de confiance, Antoine Griezmann et Wissam Ben Yedder n’ont pas franchement levé les doutes des observateurs et des fans de l’équipe de France avec leur performance contre la Croatie lors de la deuxième journée de Ligue des nations, ponctuée par un match nul des Bleus sur les bords de la mer adriatique (1-1).

>> Revivez Croatie-France (1-1)

Griezmann muet depuis le 6 janvier dernier

Mis sur le banc au coup d’envoi d’une rencontre des Bleus pour la première fois en match officiel depuis le match de poule de l’Euro 2016 contre l’Albanie, soit il y a près de six ans, Griezmann a confirmé qu’il était dans une passe difficile au niveau de la confiance. Après son entrée en jeu à la 63e minute, à la place de Ben Yedder, donc, l’attaquant des Colchoneros a pourtant eu l’opportunité de trouver le chemin des filets et de se remettre la tête à l’endroit. Mais ses choix devant le but et son inéfficacité n’ont fait qu’illustrer encore un peu plus ses difficultés du moment.

À la 76e minute, le Mâconnais est en bonne position de frappe dans la surface après une récupération haute de Nkunku, mais son tir n’est pas assez tranchant et bien trop axial pour tromper Livakovic, le portier des vice-champions du monde 2018. À la 88e, sur une mauvaise transmission croate et alors qu’il bénéficie d’un contre favorable face à ce même Livakovic, sorti et sa rencontre, il est contraint de trop s’excentrer et se précipite ensuite dans sa frappe. À l’arrivée, le constat est implacable: Griezmann n’a plus trouvé le chemin des filets, clubs et sélections confondus, depuis le 6 janvier dernier, soit une disette de 21 matchs.

Ben Yedder passeur... mais fantomatique

Pour sa cinquième titularisation en équipe de France, la première depuis novembre 2020, Ben Yedder (19 sélections, trois buts) ne s’est pas montré beaucoup plus convaincant. L’attaquant a une nouvelle fois confirmé qu’il n’arrivait pas à avoir le même rendement sous le maillot frappé du coq qu'à l’AS Monaco, avec qui il a encore brillé cette saison (25 buts en Ligue 1).

Sa très belle passe en profondeur vers Adrien Rabiot sur le but du milieu de la Juventus Turin, à la 52e minute, a donné un peu de relief à une prestation jusque-là bien terne. Dans une première période où Moussa Diaby et Christopher Nkunku ont réussi à combiner à plusieurs reprises, Ben Yedder est apparu fantomatique au milieu de ce duo d’anciens Parisiens. Rarement disponible, jamais trouvé par ses partenaires… Le Monégasque a traversé la rencontre dans l’anonymat le plus total jusqu’à sa passe décisive.

"Wissam a été plus isolé sur nos phases offensives, ce qui ne l’a pas empêché de faire cette passe décisive à Adrien, a commenté Didier Deschamps en conférence de presse après la rencontre. Les trois (Ben Yedder, Nkunku et Diaby, ndlr) ont été dans leur registre, avec évidemment peu d’expérience face à une bonne équipe."

Pour l’heure, alors que le sélectionneur a fait appel à lui sur les trois derniers rassemblements, il semble incapable de verrouiller sa place de joker de Karim Benzema. Au regard de la performance solide de Nkunku, capable d’occuper un rôle axial, il peut s’inquiéter pour sa place dans la hiérarchie des joueurs offensifs. À l’instar d’un certain Antoine Griezmann, qui pourrait bien ne pas être définitivement protégé par son statut.

F.Ga