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Ligue Europa: le terrible souvenir des barrages pour les clubs français

Qualifiés pour les barrages de la Ligue Europa, Lens, Marseille, Toulouse et le Stade Rennais devront faire mieux que les trois représentants français sortis à ce stade de la compétition la saison dernière.

Quatre représentants sur seize. Au moment du tirage au sort des barrages de la Ligue Europa, programmé ce lundi 18 décembre à partir de 13h (et à suivre en direct sur RMC Sport), le football français sera en force. En plus du RC Lens, reversé en C3 après avoir pris la troisième place de son groupe en Ligue des champions, Marseille, Toulouse et Rennes seront en lice. Avec l’objectif clair d’atteindre les huitièmes de finale. Une mission pas si simple au regard de la concurrence. Les Sang et Or pourraient par exemple tomber sur la Roma de José Mourinho, alors que l’AC Milan est clairement l’adversaire à éviter pour les Marseillais, les Toulousains et les Rennais. Et puis il y a le triste passif des formations françaises dans ces barrages.

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La saison dernière, le FC Nantes, l’AS Monaco et le Stade Rennais avaient tous les trois été sortis à ce stade de la compétition. Un bien mauvais souvenir qu’il faudra balayer en février prochain. Les Rouge et Noir voudront notamment faire oublier l’élimination subie face au Shakhtar Donetsk début 2023. Battus à l’aller (2-1) à Varsovie par des Ukrainiens affaiblis par la guerre et un exil forcé, les hommes de Bruno Genesio avaient cru renverser la situation au retour. Après l’ouverture du score de Karl Toko Ekambi, Ibrahim Salah avait fait exploser le Roazhon Park en prolongation, avant qu’un csc incroyable de Jeanuël Belocian, sur un dégagement raté, ne propulse les deux équipes aux tirs au but. Les tentatives manquées de Jérémy Doku, Birger Meling et Lesley Ugochukwu avaient permis au Shakhtar de filer en huitièmes (2-1, 5-4 tab).

La fameuse "loterie" des tirs au but

Les supporters rennais n’ont pas non plus oublié que leur club s’était sabordé avant cela en phase de groupes, en particulier lors de la cinquième journée avec ce 3-3 improbable concédé sur la pelouse de Fenerbahçe après avoir mené… 3-0. Une victoire en Turquie leur aurait permis d’assurer la première place et donc de rejoindre directement les huitièmes. Des regrets, les Monégasques en ont eu également. Deuxièmes de leur groupe derrière les Hongrois de Ferencvaros, Wissam Ben Yedder et sa bande avaient hérité d’un gros morceau en barrages : le Bayer Leverkusen de Xabi Alonso et Moussa Diaby. Vainqueurs en Allemagne (3-2), grâce à une frappe sublime d’Axel Disasi dans les dernières secondes du temps additionnel, les Monégasques avaient craqué à Louis-II. Poussés en prolongation, puis aux tirs au but, ils avaient fini par prendre la porte au bout du suspense (3-2, 5-3 tab).

Un échec qui avait nourri le débat sur les nombreux loupés des équipes (et sélections) françaises dans l’exercice des tirs au but. Avec des déclarations lunaires de Philippe Clement ("Une séance de tirs au but, c’est le casino"), faisant écho à celles de Bruno Genesio côté rennais ("Les tirs au but, c’est une loterie, donc je ne veux même pas en parler"). Enfin, le FC Nantes avait plus logiquement subi la loi de la Juventus Turin. Et surtout celle d’Angel Di Maria. Après un inattendu 1-1 à l’aller en Italie, marqué par le bijou de Ludovic Blas et l'héroïque résistance des Canaris d'Antoine Kombouaré, la Vieille Dame s’était baladée à la Beaujoire (3-0) avec un triplé de son champion du monde argentin. Le carton rouge reçu par Nicolas Pallois à la 17e minute n'avait pas arrangé les choses au cours d'une soirée cauchemar pour le football français.

https://twitter.com/rodolpheryo Rodolphe Ryo Journaliste RMC Sport