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D1 féminine: le tacle d’Ada Hegerberg à la FFF sur le championnat de France "à la ramasse"

Ada Hegerberg a réagi ce lundi à la candidature de la France à l’organisation de l’Euro 2025 de football féminin. L’attaquante norvégienne de l’OL regrette le manque d’implication de la FFF dans le développement de la première division féminine.

Trois ans après la Coupe du monde en 2019, la France s’est portée candidate pour accueillir l’Euro 2025 de football féminin. Une position saluée par certains - qui espèrent de nouveau donner un coup de projecteur sur la discipline - mais également pointée par d’autres. C’est notamment le cas d’Ada Hegerberg. En réponse à la candidature lancée par la Fédération française de football, l’attaquante de l’OL a répliqué avec fermeté sur les réseaux sociaux.

"Organiser des compétions internationales, c’est bien. S’investir dans notre championnat c’est mieux, a lâché la joueuse des Feunottes dans un message rédigé sur Twitter. On est à la ramasse et la CDM 2019 n’a eu aucun impact."

Un championnat pas assez bien structuré?

Absente de la sélection norvégienne depuis 2017, même si un retour pour l’Euro 2022 est envisagé, Ada Hegerberg continue de briller avec Lyon. Tout juste revenue de blessure en octobre dernier, la joueuse de 26 ans a déjà inscrit cinq buts avec l’équipe rhodanienne.

Leader de D1 féminine avec trois longueurs d’avance sur le PSG, l’OL féminin compte déjà huit points de plus (et un match en moins) que le troisième. Surtout, dans un championnat qui ne compte que douze équipes et avait été menacé de passer à dix équipes, Lyon possède 35 points de plus que la dernière équipe du classement, Issy (4 pts en 14 matchs). La faute, si l’on se fie au coup de gueule d’Ada Hegerberg, à un manque de structuration du championnat, qui souffre en outre de très mauvaises affluences dans ses stades.

Relancée par des internautes lui indiquant qu’elle ne trouvera pas d’écho au sein de la FFF, la première lauréate du Ballon d’or féminin de l’histoire en 2018 n'a pas cédé: "C'est pas grave, il faut continuer, a-t-elle poursuivi. Les joueuses méritent mieux."

"On n'est plus en 1970"

Aux détracteurs du football féminin qui estiment que cela n’intéresse personne, la sextuple championne de France leur répond en outre que leur constat est erroné, et qu’il faut continuer à en parler pour faire changer les mentalités.

"Ce n'est pas l'avis de beaucoup de gens. On n'est plus en 1970, a encore répondu la joueuse de 26 ans. […] Personne ne parle de forcer. Changer les mentalités, c'est long, et cela demande du travail. Organiser une compétition et ne pas faire le suivi, ce n’est pas faire le travail. Et on a beaucoup de responsabilités en tant que joueuses aussi."

JGL