RMC Sport

Euro 2022: pourquoi Angleterre-Allemagne est l’affiche rêvée pour la finale

Ce dimanche, l’Angleterre et l’Allemagne s’affrontent à Wembley en finale de l’Euro 2022. Une affiche de rêve entre les deux nations favorites avant le coup d’envoi de la compétition.

Après trois semaines intenses, l’Euro 2022 va baisser le rideau avec la finale entre le pays hôte, l’Angleterre, et l’Allemagne, tombeuse de l’équipe de France en demi-finale. Une rencontre qui se jouera dans un Wembley à guichets fermés ce dimanche (18 heures). Si l’enceinte londonienne avait déjà fait le plein dès l’ouverture de la billetterie, les supporters ne devraient pas être déçus du spectacle entre les deux nations favorites de la compétition.

• Les rouleaux-compresseurs sont en marche

La finale oppose tout simplement les deux meilleures attaques de la compétition. Les cartons de l’Angleterre (20 buts) face à la Norvège (8-0), l’Irlande du Nord (5-0) et la Suède (4-0) témoignent de la puissance offensive déployée par les joueuses de Sarina Wiegman. Si l’ancienne sélectionneure des Pays-Bas fait confiance au même onze depuis le match d’ouverture face à l’Autriche, le danger vient de partout du côté des Lionnes. Huit joueuses ont d’ailleurs fait trembler au moins une fois les filets: Mead (six), Russo (quatre), Stanway, Kirby, White (deux), Hemp, Toone, Bronze (un).

De l’autre côté, les Allemandes (13 réalisations) font également preuve d’un sang-froid glacial devant les buts, symbolisé par leur capitaine Alexandra Popp (6 buts), le cauchemar de l’équipe de France en demi-finale. En plus d’avoir une attaque de feu, les deux équipes ont également une défense de fer, avec un seul but encaissé par les gardiennes Mary Earps et Merle Frohms.

• Un duel alléchant entre Popp et Mead

Il s’agit tout simplement des deux meilleures buteuses de l’Euro. Si Alexandra Popp est le fer de lance de son équipe, de par son expérience (31 ans) et son efficacité, Beth Mead est la révélation de l’attaque anglaise. La joueuse d’Arsenal (27 ans) réussit même à éclipser la légende Ellen White, pourtant meilleure buteuse de l’histoire de la sélection (52 buts). Auteure d’un triplé face à la Norvège, “Angry Meado” (Meado l’enragée en français), dispose d’une palette tellement large qu’elle est également la meilleure passeuse de l’Euro (cinq). En mission après avoir été zappée par Hege Riise (ancienne sélectionneure des Lionnes) pour les JO 2021, Mead est une joueuse de base de Sarina Wiegman (18 buts en 16 matchs sous ses ordres).

Face à elle, Alexandra Popp revient de très loin. Auteure d’un doublé face aux Bleues (2-1) en demies pour sa première compétition internationale, “Poppi” n’a pas été épargnée par les blessures. En 2013, une blessure à une cheville l'avait obligée à regarder de loin ses coéquipières devenir championnes d'Europe pour la sixième fois de suite et la dernière à ce jour. Quatre ans plus tard, c'était cette fois-ci un ménisque récalcitrant qui l'avait fait renoncer à la compétition aux Pays-Bas, achevée sur une défaite en quart de finale contre le Danemark (2-1).

L'an dernier, elle s'était aussi déchiré un cartilage d'un genou. Si l'Euro n'avait pas été reporté d'un an en raison du Covid-19, elle aurait été contrainte au forfait sur blessure. Au début de l'année, encore, elle avait dû observer une nouvelle période de repos en raison d'une rechute, alors qu'elle pensait être sortie du tunnel.

• Un titre pour l’histoire

Cette 13e finale de l’Euro sera historique, peu importe le résultat. Les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg (cinquième nation FIFA), invaincues en finale dans la compétition, peuvent briguer une neuvième couronne européenne et accroître davantage le fossé sur les autres nations: Norvège (deux titres), Suède et Pays-Bas (un). Les Allemandes peuvent également goûter aux joies de la victoire pour la première fois depuis les JO 2016.

Portées par Sarina Wiegman, vainqueur de l’Euro 2017 avec les Néerlandaises, les Lionnes (huitième nation FIFA) peuvent remporter le premier titre de leur histoire. Après la finale perdue par l’équipe masculine… à Wembley l’an dernier, l’Angleterre à l'occasion d’offrir à ses supporters un premier titre depuis 1966 et ainsi mettre fin à la malédiction en finale (deux défaites à l'Euro 1984 et 2009).

Analie Simon Journaliste RMC Sport