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Auxerre: Furlan "a flippé" avec les incidents à Geoffroy-Guichard

Après la montée de l'AJ Auxerre en Ligue 1 au terme d'un barrage face à Saint-Etienne, Jean-Marc Furlan a confié sa peur lors des incidents à l'issue de la séance des tirs au but, qui a scellé la descente des Verts.

La joie a rapidement laissé place à la peur. Au terme d'une séance de tirs au but remportée ce dimanche lors du barrage retour Ligue1-Ligue 2, Auxerre a obtenu son ticket pour l'élite au détriment de Saint-Etienne. Au Stade Geoffroy-Guichard, les supporters des Verts n'ont mis que quelques secondes pour envahir le terrain.

"Après le match, j'ai flippé, a admis Jean-Marc Furlan en conférence de presse, l'entraîneur de l'AJA. J'ai pris je ne sais pas combien de bombes lacrymogènes, comme mes joueurs. Je ne faisais que pleurer. On est tous rentrés rapidement, on avait peur qu'il en manque un ou deux dans le vestiaire donc on a compté tout le monde."

"Plusieurs joueurs sont venus m'embrasser et me remercier"

Selon la préfecture, au moins 17 supporters, deux joueurs de l'AJA et 14 policiers ont été légèrement blessés après les incidents en fin de rencontre. Des débordements, pour le dernier match de la saison, qui s'inscrivent dans une année marquée par une montée de la violence dans les stades. "Quelque part, j’ai envie de te dire que ça n’existe que chez nous. Parce qu’il y a des pays qui ont complètement éteint tout ça. Il y a des pays où ça a été dramatique, comme l’Angleterre mais après, ils ont éteint tout ça, a rappelé Furlan. C’est vrai que depuis plusieurs mois, plusieurs années, il y a des violences dans nos stades, sans qu’on puisse les réfréner, les boucler. C’est un peu triste, j’ai envie de dire."

Spécialiste des montées en Ligue 1, Jean-Marc Furlan a pourtant vécu une première ce dimanche soir, lui qui est arrivé à l'AJA à l'été 2019. "J’étais déjà monté plusieurs fois, mais c’est la première fois que je le réalise après des barrages match retour chez l’équipe de Ligue 1, dans un grand club. C’est quelque chose d’assez exceptionnel, même si on a souffert ce soir, a confié le technicien. C’est aussi la somme de douze mois, 50 semaines de travail, qui nous a permis de tenir le choc et de nous amener jusqu’aux pénalties."

En fin de contrat en juin prochain, Jean-Marc Furlan n'a pas l'assurance de rester sur le banc la saison prochaine même s'il va y avoir forcément des discussions. "Après le match, il y a eu des moments émouvants pour moi car plusieurs joueurs sont venus m’embrasser et me remercier, a indiqué Jean-Marc Furlan. Je suis en fin de contrat à Auxerre où tous les jours depuis dix ans, on nous dit que l’on veut la Ligue 1,"

GL