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Droits TV de la Ligue 1: comment les diffuseurs et les clubs ont accueilli le lancement de l’appel d’offres

Au lendemain du lancement de l’appel d’offres des droits médias par la LFP en toute transparence, les différentes chaînes affinent maintenant leur stratégie et ont un peu plus d’un mois pour déposer leurs offres. De leur côté, les clubs croisent les doigts pour atteindre les 800 millions d’euros espérés par la Ligue.

Le climat est globalement positif au sein de la Ligue au lendemain du lancement de l’appel d’offres des droits médias. Les présidents du club qui ont pris connaissance de la structure de l’opération juste avant la conférence de presse lors d’un Conseil d’Administration se montrent satisfaits. Ils ont salué le travail fourni par Vincent Labrune et ses équipes.

"La stratégie globale, le découpage des lots, l’allongement de la durée du contrat, tout cela est très positif. On est raisonnablement confiant et optimiste", souffle un président de club de L1. Un membre du CA renchérit: "C’est très malin d’être transparent. Les chaînes savent à quoi s’en tenir et ça les oblige à travailler en transparence aussi."

La surprise du chef était effectivement cette transparence de la LFP, qui pour la première fois décide de rendre public les mises à prix de ces différents lots. "Cela m’a surpris", réagit un dirigeant de chaîne. "Je trouve le prix pour le lot 2 énorme (270 millions d’euros). J’ai du mal à voir cet appel d’offres fructueux."

Certains points de l'appel d'offre crispent

A priori, aucune chaîne n’a appelé la Ligue pour s’offusquer mais l’ambition est clairement assumée. Les stratégies s’affinent dans le états-majors des chaînes qui ont reçu le dossier de l’appel d’offres. Et déjà, certains points de l’appel d’offre crispent. Notamment la superposition des matchs le samedi où l’affiche de L1 de 19h sera face au multiplex de L2 (7 matchs). "C’est délirant ! s’emporte une source au sein d’un diffuseur. Cela va enlever de la valeur au multiplex de L2." Même son de cloche chez ce président de club de Ligue 2: "C’est une connerie ! La Ligue 2 était déjà noyée dans de gros matchs européens du samedi soir et maintenant on se retrouve en concurrence frontale avec la Ligue 1. En revanche, le prix demandé pour la Ligue 2 est juste."

Cette position n’est pas partagée par tout le monde, un autre président est plus enthousiaste: "Ce que fait la Ligue est cohérent. Cette case du samedi 19h on doit se l’approprier. Il faut arrêter de penser qu’un supporter d’un club de Ligue 2 regarde le match de Ligue 1 s’il aime son club. Et jouer le lundi n’avait pas de sens."

Certaines chaînes tiquent aussi sur les horaires qui s'enchaînent. En effet, le samedi les matchs sont programmés à 17h, 19h et 20h45. "Ils n’ont pas pris en compte que les matchs durent 2h voire plus avec le temps additionnel aujourd’hui. Les rencontres vont se chevaucher. Ça va être compliqué de faire des avant-matchs", regrette un dirigeant de chaîne.

Jusqu’au 22 septembre, une séquence d’échanges avec les différents potentiels candidats va s’ouvrir pour répondre à toutes leurs questions. Le 16 octobre, les candidats devront déposer leur offre qualitative et leur dispositif de garantie financière. Un panel d'experts sera chargé d’analyser ces données pour prévenir toute défaillance comme l’a connu MediaPro. Une fois cette étape passée, ils pourront participer aux enchères financières le 17 octobre. Le résultat sera connu dans la journée.

Loïc Briley, avec AP et NP