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OL-Nice: Turpin dans le viseur, rendez-vous avec la DTA... pourquoi les Niçois sont remontés contre l'arbitrage

Après la défaite contre Lyon (1-0), les Niçois n’ont pas mâché leurs mots pour décrire la prestation du corps arbitral emmené par Clément Turpin. "Scandaleux", a lâché le gardien Marcin Bulka tandis que son président, Jean-Pierre Rivère, a regretté "l'arrogance" de Clément Turpin. Une colère liée au match de vendredi mais aussi à des événements passés qui ont conduit les Aiglons à s’exprimer.

Clément Turpin dans le viseur

Le match contre Lyon a été l’apogée, aux yeux du GYM, des problèmes d’arbitrages rencontrés. Il y a eu, pendant la rencontre, trois situations lors desquelles les Niçois auraient aimé obtenir un penalty. D’abord sur une frappe de Morgan Sanson, contrée par la jambe de Caleta-Car avant d’être déviée par la main décollée de Maxence Caqueret. Pas de coup de sifflet. Les Niçois s'insurgent, mais l'arbitrage vidéo ne fait pas signe de revenir sur la décision initiale.

La règle énoncée par l'IFAB dit qu'une main est notamment sifflée si "la position du bras ou de la main a artificiellement augmenté la surface couverte par son corps", mais l'UEFA a précisé récemment "qu’aucune faute de main ne doit être sifflée à l’encontre d’un joueur si le ballon a été préalablement dévié de son propre corps et, en particulier, lorsque le ballon ne se dirige pas vers le but". Cela s'applique généralement aussi aux déviations par un coéquipier proche. Après explication, les dirigeants azuréens ont accepté cette décision.

L'exclusion de Dante a fait monter la tension

Vient ensuite l'action d'Evann Guessand, au duel avec Caleta-Car à l’entrée des six mètres. Il est bousculé par le Croate. Ce dernier repousse en effet le joueur, avec son bras droit, au niveau du visage. Rien. Enfin, le dernier moment critiqué vient quand, en fin de rencontre, Jordan Lotomba est sanctionné d’une faute sur Tagliafico dans la surface de l’OL… alors que c’est le Lyonnais qui semble tirer le maillot du Niçois et l’entraîner dans sa chute.

Au ralenti, Lotomba touche quand même légèrement la jambe de l'Argentin. Pour ponctuer cela, les trois minutes - seulement- de temps additionnel, alors que huit changements ont été faits, n’ont pas été comprises par Nice. Jean-Pierre Rivère, dès le coup de sifflet final, est allé voir Clement Turpin qui l’a, selon lui, repoussé. Certains observateurs et proches du club n'ont aussi pas manqué de relever que l'homme en jaune était originaire d'Oullins, tout près de Lyon. Mais il est licencié au sein de la ligue Bourgogne Franche-Comté et peut donc arbitrer l'OL.

Un rendez-vous avec la DTA la semaine prochaine

Cette soirée n’a donc fait que confirmer les "inquiétudes" - ce sont les mots de Jean-Pierre Rivère - du président de Nice. Car ce dernier a avalé son café de travers en apprenant que Clément Turpin serait au sifflet au Groupama Stadium. Le même Clément Turpin qui, cinq jours plus tôt, dirigeait l’assistance vidéo du match Nice-Monaco (2-3). Durant cette rencontre, le capitaine Niçois Dante avait été exclu après appel… de la VAR, alors que l’arbitre central ne l’avait initialement pas sanctionné. Un outil que n'a pas utilisé Clément Turpin vendredi soir.

L'OGC Nice avait déjà demandé, avant la rencontre de vendredi, à la Direction Technique de l'Arbitrage de venir au club pour faire de la "pédagogie", terme répété à de multiples reprises par Jean-Pierre Rivère. Une réunion est prévue, selon le président, la semaine prochaine, afin de mieux comprendre certaines situations et mettre les choses au clair.

"On va rajouter au dossier la soirée de ce soir", grinçait-il vendredi. Car le "dossier" est déjà assez rempli cette saison aux yeux du GYM. Le club azuréen n'a pas oublié l'épisode de la chaussure déchirée d'Evann Guessand contre Lorient en août dernier. L'attaquant n'avait pas bénéficié d'un penalty malgré un tacle, et son équipe n'avaient rien obtenu non plus contre Brest il y a deux semaines malgré une potentielle main de Mahdi Camara dans la surface.

Nice n'avance plus

Des décisions jugées défavorables qui ont donc mené aux prises de parole de vendredi. Les mots de Jean-Pierre Rivère pèseront-ils et permettront-ils aux Niçois d'être "mieux" arbitrés ? Ils ont en tout cas vite fait le tour d'Internet et le Lyonnais Corentin Tolisso (blessé) était l'un des premiers, dans les couloirs du stade hier, à regarder la réaction du président du GYM sur son téléphone.

Mais lui avait un léger sourire aux lèvres après la victoire de son équipe, qui continue de gagner. Tout le contraire de Nice, qui n'avance plus. Les Aiglons n'ont pris que 4 points lors des cinq dernières journées de Ligue 1. Et ce n'est pas qu'à cause de l'arbitrage.

Valentin Jamin