RMC Sport

OM: "Sketch", "tempête"… la presse marseillaise fatiguée par la nouvelle crise sportive

La crise sportive qui secoue l’OM depuis ce week-end provoque une série de questions sans trop de réponses dans la presse marseillaise qui dénonce un nouveau "sketch" au sein du club.

La mine de Pablo Longoria dépitée, le regard dans le vide, s’affiche en Une de La Provence, principal quotidien marseillais, ce mardi. Comme le président de l’OM, la presse locale accuse le coup face à la résurgence de la crise sportive qui a éclaté dimanche après la nouvelle déconvenue à Brest (1-0) en supériorité numérique. Elle s’est poursuivie lundi avec le départ de Gennaro Gattuso, nommé le 27 septembre dernier mais déjà à court de ressort sur le groupe, et la nomination surprise à venir de Jean-Louis Gasset.

"Une institution à la dérive"

"L’OM en pleine tempête", lance le journal en couverture avant de consacrer une double page aux puissants remous de ces dernières heures. "Un sketch qui ne fait rire personne", lance un éditorial au vitriol. Le texte prévient Gasset du drôle de climat qu’il trouvera lors de sa prise de fonction en soulignant la nouvelle importance prise par le directeur général Stéphane Tessier dans les décisions. Le journal tacle aussi la communication de Mehdi Benatia, "directeur sportif sans titre officiel", sur Jonathan Clauss. Il s’inquiète globalement d’une "institution à la dérive".

Le Phocéen, autre média marseillais, s’interroge: "Où va l’OM?". L’Equipe, quotidien sportif national, fait aussi sa Une sur le banc très mouvant de l’OM cette saison avec la prochaine nomination d’un quatrième entraîneur en six mois. Le journal ironise sur "la valse à mille temps" en affichant les visages de Marcelino, Jacques Abardonado, Gennaro Gattuso et Jean-Louis Gasset.

Ancien joueur mythique de l’OM désormais consultant pour RMC Sport, Eric Di Meco a, lui, vu dans ce changement de cap une nécessité. "Quand on a dit à Gattuso que c’était fini, il a gagné dix ans de vie", image-t-il. "Je pense qu’il était content. Ce (lundi) matin, dans le bureau, le président a dû lui demander: ‘Tu te sens de continuer?’ Et il a dû voir que l’autre n’avait pas de réponse. Je me demande si une réaction aussi rapide n’est pas la meilleure réaction parce que tu allais dans le mur en chantant, en sifflotant et en accélérant même. Au moins, comme ça, il y a un coup de frein avant le mur."

NC