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Benfica-PSG: le prêt de Draxler à Lisbonne, ça donne quoi?

Le PSG a rendez-vous à Lisbonne pour affronter le Benfica ce mercredi, lors de la troisième journée de la Ligue des champions (21h sur RMC Sport 1). Un match particulier pour Julian Draxler, prêté par Paris au club portugais, où il se montre très discret depuis son arrivée à la fin de l’été.

L’équivalent d’un match, sans le temps additionnel. Depuis son arrivée le mois dernier, Julian Draxler n’a disputé que 90 minutes sous le maillot de Benfica. Un temps de jeu réparti en quatre apparitions, avec une seule titularisation sur la pelouse de Famalicao (0-1), où il a été remplacé dès la mi-temps par Diogo Gonçalves. Le joueur de 29 ans, qui fait l’objet d’un prêt payant du PSG (2,5 millions d’euros), sans option d’achat, n’a pas encore disputé une rencontre dans son intégralité à Lisbonne…

Un faible temps de jeu qui s’explique en partie par sa condition physique. Après de longs mois sur le banc ou en tribunes, l’international allemand (58 sélections, 7buts) doit retrouver du rythme. La saison passée, il a fait 24 apparitions sous les ordres de Mauricio Pochettino, essentiellement comme remplaçant. Sa dernière titularisation avec Paris remonte d’ailleurs au mois de février contre Rennes en Ligue 1 (1-0).

Un top but contre le Maritimo

Et pour ne rien arranger, Draxler a débarqué avec une blessure au genou dans la capitale lusitanienne. Il lui a d’abord fallu boucler sa convalescence avant de pouvoir débuter sous les ordres de l’entraîneur Roger Schmidt, son compatriote, en poste depuis juillet dernier. Malgré ses débuts timides, celui que la presse locale présente comme "le joueur le mieux payé du Portugal" a tout de même réussi à faire parler son talent. Le temps d’une action de grande classe.

Lors de son entrée en jeu face au Maritimo, le 18 septembre (5-0), l’ancien surdoué de Shalke 04 a enrhumé deux adversaires dans la surface, avant d’envoyer un missile dans la lucarne adverse. Un an après son dernier but avec le PSG (face à Montpellier). Une manière de fêter la naissance de son premier enfant (un petit garçon), né de son union avec la danseuse Sethanie Taing. En Ligue des champions, "Drax" n’a pour l’instant joué que quatre minutes en fin de match dans l’antre de la Juventus (1-2).

Roger Schmidt n’en fait pas un titulaire

Le n°93 (en référence à son année de naissance) espère avoir l’occasion de se montrer un peu plus contre le PSG, ce mercredi, lors de la troisième journée (21h sur RMC Sport 1). Un choc qu’il ne devrait pas débuter, à moins d’une surprise de dernière minute. Mais si Roger Schmidt le lance au stade de la Luz, Julian Draxler aura sans doute envie de se montrer face à son employeur principal, qui prend en charge une partie de son salaire au Portugal et avec qui il est sous contrat jusqu’en 2024.

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Ce serait l’occasion de faire taire ses nombreux détracteurs, qui pointent son mental friable, sa nonchalance et le confort dans lequel il s’est installé au fil des années à Paris (198 matchs, 26 buts, 41 passes décisives), où Christophe Galtier n’a pas souhaité d’appuyer sur lui. Après avoir été placé dans le loft des indésirables durant le mercato estival, l’ancien de Wolfsburg (recruté pour 36 millions d’euros en janvier 2017) s’est résolu à accepter un nouveau challenge. Le quatrième de sa carrière professionnelle.

Le Mondial 2022 s’éloigne

"Prendre de telles décisions, ce n’est jamais facile. Il y a de nombreux facteurs privés et professionnels qui ont un impact et dont vous devez tenir compte. Dans mon cas, cette soi-disant zone de confort a finalement été quittée, a expliqué le champion du monde 2014 sur son compte LinkedIn. Même si les choses se passaient extrêmement bien à Paris en privé, le changement était finalement une décision difficile mais sensée. Cela signifie maintenant de découvrir un tout nouveau club, de nouveaux collègues, une nouvelle langue, un nouveau pays, une nouvelle culture et donc un environnement complètement nouveau pour moi et ma famille."

Un changement susceptible de le mener au Qatar? Ce sera sans doute difficile. Draxler n’a connu que deux sélections en amical lors des deux dernières années: une titularisation face Israël (2-0) et une très brève entrée aux Pays-Bas (1-1), en mars dernier. Non convoqué lors des rassemblements de juin et de septembre, il ne semble pas entrer dans les plans d’Hans-Dieter Flick pour la Coupe du monde 2022. Et ce n’est pas son baptême lisboète qui risque de changer la donne.

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport