Qatar-Nouvelle-Zélande: la fédération qatarienne balaie les accusations de racisme

Pour le Qatar, son joueur n'est pas coupable et serait même la victime de cette controverse. La fédération qatarienne de football a démenti mardi tout propos raciste de Yusuf Abdurisag lors du match disputé lundi contre la Nouvelle-Zélande et qui n'est pas allé à son terme.

D'après le communiqué qatarien, Yusuf Abdurisag "a confirmé un échange de mots avec un adversaire dans le feu de l'action". Mais il nie tout "propos insultant ou discriminatoire". La fédération ajoute: "Au contraire, c'est lui qui a été victime de propos raciste pendant le match".

L'équipe de Nouvelle-Zélande a abandonné le match à la mi-temps, après avoir affirmé que son joueur Michael Boxall, d'origine samoane, avait été la cible d'insultes racistes en première période. "L'arbitre n'a pas réagi, donc l'équipe a choisi de ne pas revenir jouer la deuxième période du match", avait expliqué la fédération néo-zélandaise, solidaire de cette initiative.

"Il est important de prendre position"

"Nous ne souhaitons jamais qu'un match soit abandonné, mais certains problèmes sont plus grands que le football et il est important de prendre position (...) Il n'y a pas de place pour le racisme dans le football", avait commenté Andrew Pragnell, patron du football néo-zélandais.

Carlos Queiroz, sélectionneur portugais du Qatar, disait lundi être "surpris" par la décision de l'adversaire, estimant qu'il n'y avait pas eu de témoin et qu'il s'agissait simplement d'une "dispute entre deux joueurs". À la pause, dans cette rencontre disputée au sud de Vienne, en Autriche, la Nouvelle-Zélande menait 1-0 grâce à un but de Marko Stamenic à la 17e minute.

Ce même lundi, un match amical entre les U21 de l'Irlande et les U22 du Koweït, en Autriche aussi, a également été interrompu définitivement après que les Irlandais ont dénoncé des insultes racistes contre l'un de leurs remplaçants. La fédération irlandaise a annoncé qu'elle allait saisir la Fifa. Les Irlandais menaient 3-0 au moment de l'interruption, en seconde période.