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Mondial des Clubs: Le Real Madrid encore et toujours sur le toit du monde

Le Real Madrid a remporté son troisième Mondial des Clubs consécutif en dominant la formation des Emirats Arabes Unis d’Al-Aïn (4-1). Logiquement, vu sa puissance de feu et son armada. Mais pas sans quelles frayeurs pour un club pas encore moribond, malgré des derniers mois délicats.

Un titre mais des frissons aussi

Ce samedi, le Real Madrid a soulevé son troisième Mondial des Clubs consécutif, son quatrième au total, et a conforté son statut de meilleur club au monde sur l’année 2018. L’issue de cette finale, bien déséquilibrée sur le papier, ne faisait pas trop de doute, même si la formation d’Al-Aïn avait forcément attiré l’attention de tous, après avoir fait plié l’autre favori de la compétition, River Plate, éliminé en demi-finale aux tirs au but. Si le Real l’a emporté assez nettement au score (4-1), dans le jeu et surtout défensivement, on a senti des Madrilènes encore fragiles dans ce domaine.

Fessés à domicile lors de l’ultime journée de la phase de poules de la Ligue des champions par le CSKA Moscou (0-3), les Merengue voulaient se refaire une santé lors de ce Mondial des Clubs. Manqué. Une sortie hasardeuse de Courtois (5e) mal exploitée par El Shahat, un sauvetage sur la ligne de Ramos, mystifié au départ de l’action par El Shahat (13e), un but refusé pour hors-jeu à Caio (15e) et, finalement, un but inscrit de la tête par Shiotani (3-1), qui échappe au marquage de Benzema: Al-Aïn n’a pas rendu les armes sans rompre.

Modric en mode Ballon d’Or, Benzema en jambes

Le milieu de terrain croate n’a pas seulement ouvert le score ce samedi, d’une belle frappe enroulée du gauche, bien décalée par une remise astucieuse de Benzema (14e). Il a fait la pluie et le beau temps pour son équipe, parfois empruntée défensivement mais cohérente dans son animation de jeu. C’est son corner qui trouve la tête croisée de Sergio Ramos pour le troisième but inscrit par les Merengue. Le Real, porté également par des buts de Marcos Llorente et un csc de Nader provoqué par un centre fort de Vinicius, aurait pu afficher plus de réalisations au tableau d’affichage. Mais Gareth Bale (sacré homme du tournoi), souvent en position idéale, a manqué de lucidité.

Benzema affiche une copie beaucoup plus propre. Certes, l’international français n’a pas marqué. Mais il a provoqué l’ouverture du score et s’est illustré avec quelques gestes de classe durant cette partie.

Première réussie pour Llorente et Solari

L’un vivait son premier Mondial des Clubs sur le terrain, l’autre sur le banc. A l’arrivée, les deux ont connu un baptême du feu victorieux. Aligné au milieu à la place de Casemiro (qui le remplacera en fin de match), Marcos Llorente a inscrit le deuxième but madrilène, tout en opportunisme et puissance. Surtout, il a rayonné dans l’entrejeu et réalisé une prestation de haut vol. Son premier but en professionnel avec le Real est une juste récompense pour son abattage sur le terrain.

Il a permis à son entraîneur, Santiago Solari, de soulever son premier trophée comme entraîneur merengue. Ce dernier a encore de nombreux chantiers à finir pour permettre à ce Real, quatrième de Liga, de retrouver une aura menaçante partout en Europe. Mais avec un titre, les travaux paraissent toujours moins pénibles.