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Accord trouvé pour le rachat de Sochaux: les historiques du club soulagés

Le stade Auguste-Bonal de Sochaux

Le stade Auguste-Bonal de Sochaux - ICON Sport

Un accord a été trouvé mercredi entre le groupe Nenking, propriétaire chinois du FC Sochaux, et Romain Peugeot, arrière petit-fils du fondateur du club, pour le rachat du FCSM. La formation du Doubs peut rêver d’un maintien en Ligue 2, une bouffée d’air pour les anciens du club.

L’été des supporters de Sochaux est décidément mouvementé. Depuis la relégation du FCSM en National 1 par la DNCG, le 11 juillet, le club était au bord du dépôt du bilan. Une potentielle disparition qui a ému le monde du football français. Finalement, après de longues négociations avec Nenking, Romain Peugeot, l’arrière-petit-fils du fondateur du club, est en passe de racheter le FCSM. Une opération qui pourrait sauver le club en cas d’avis positif du Comité national olympique et sportif français. 

Après plusieurs semaines de stress et d’inquiétude, les anciens du club vivent cette nouvelle comme un véritable soulagement. Président historique du FCSM entre 1999 et 2008, Jean-Claude Plessis est très impliqué dans le dossier, et optimiste pour la suite : "Cette solution me comble de joie, j’en suis très ému. Ça semble bien parti et les instances du sport et du football français veulent que Sochaux s’en sorte. Romain Peugeot a très bien manoeuvré, avec les moyens qu’il avait." 

Marvin Martin a disputé plus de 150 matchs avec Sochaux entre 2008 et 2012. Il suivait aussi la situation de son club formateur avec attention: "La nouvelle m’a fait tellement plaisir. J'appelais un peu tout le monde au club pour savoir où ça en été. J’attends juste que tout soit finalisé pour vraiment m’emballer mais je suis très content. C’était inimaginable pour moi de voir le club s’effondrer. Je dois tellement à Sochaux, c’est là que j’ai vécu mes meilleurs souvenirs de carrière." Un constat partagé par son ancien partenaire, le milieu algérien Ryad Boudebouz: "C’était inconcevable toute cette histoire. Ça aurait été une catastrophe pour moi, mais voir un membre de la famille Peugeot sauver le club, c’est beau. J’espère que ça va le faire."

Un Peugeot à la tête du club

Car oui, le FCSM est en passe d’être sauvé, mais pas par n’importe qui. La famille de Romain Peugeot, qui pourrait devenir l’actionnaire majoritaire du club, a longtemps été liée à la formation franc-comtoise. "Ce n’est pas le retour du groupe Peugeot au club. C’est une démarche personnelle de Romain, qui n’a pas de rapport avec la marque", précise Jean-Claude Plessis. "C’est simplement un membre de la famille Peugeot, arrière petit-fils du fondateur du club, qui connaît l’histoire de sa famille, et qui est très attaché au club : je trouve ça encore plus touchant. C’était son rêve de sauver son club. Il s’est battu pour ça. Même si ce n’est pas la marque qui reprend le club, c’est un Peugeot ! C’est magnifique." 

La famille Peugeot, Marvin Martin s’en souvient : "C’est ces gens-là qu'il faut à la tête du club. On a grandi avec eux. Ils étaient très impliqués dans le club. Sochaux, c’est Peugeot. Quand j’étais joueur là-bas, on nous faisait visiter leurs usines. On rencontrait les employés et ça nous motivait pour tout donner sur le terrain."

Sochaux n’est pas encore tiré d'affaires mais si le club parvient à rester en Ligue 2, “la saison risque d’être difficile", avertit Jean-Claude Plessis. L’effectif est en effet à reconstruire, mais Ryad Boudebouz veut croire à des jours meilleurs : "Si le club sort de tout ça, il va se relever et jouer la montée très vite. C’est la vie : de belles choses finissent toujours par arriver après une grosse galère." 

Matis Caron