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Les staffs des clubs anglais manquent de diversité, le constat sans appel de la Fédération

La fédération anglaise de football a publié ce mercredi son troisième rapport annuel sur la diversité dans les directions et staffs des clubs professionnels. Avec comme les années précédentes le même constat: l'homme blanc est très bien représenté.

Les choses bougent, oui, mais pas assez vite. Voilà, en somme, le bilan du rapport annuel de la fédération anglaise de football (FA) sur la diversité dans les directions et staffs des clubs professionnels. Ce mercredi, la FA a publié la troisième mouture de son Football Leadership Diversity Code, lancé en 2020, et portant cette fois sur la saison 2022-2023. Avec une nouveauté, puisque 53 clubs volontaires (parmi lesquels Arsenal, Manchester City, Liverpool ou Manchester United chez les cadors de Premier League) ont fourni leurs données réelles, y compris celles sur le personnel LGBTQIA+ ou en situation de handicap, pour permettre une étude plus précise.

Ainsi, parmi ces 53 formations, 21% des dirigeants et 29% des responsables d'équipe sont des femmes, tandis que 7% des dirigeants et 9% des responsables d'équipe sont noirs, asiatiques ou d'origine mixte. Parmi les techniciens, 13% des entraîneurs et 11% des entraîneurs seniors sont noirs, asiatiques ou d'origine mixte.

"Le rythme du changement reste globalement lent"

"Les effectifs ne reflètent pas les niveaux de diversité au sein de la population des joueurs - et les taux d'embauche ne sont actuellement pas assez élevés pour entraîner le changement rapide qui s'impose", regrette la FA dans son résumé, soulignant tout de même que des "progrès sont réalisés dans certains domaines", et que certains clubs sont allés au-delà des objectifs annoncés de diversité dans leur recrutement.

"Toutefois, le rythme du changement reste globalement lent", poursuit la fédération, qui annonce donc l'arrivée d'une mesure: "Afin d'accélérer les progrès, nous prévoyons, avec le soutien de la Premier League, de l'EFL, de la Barclays Women's Super League et du Barclays Women's Championship, de rendre obligatoire pour tous les clubs professionnels des ligues anglaises la communication de données sur l'âge, le sexe, le genre, l'origine ethnique, le handicap et l'orientation sexuelle au sein de leur organisation."

Cité à la fin de l'étude, le directeur général de l'association Kick It Out, qui lutte notamment contre le racisme et pour l'inclusion dans le football, rappelle lui aussi qu'il reste un gros travail à effectuer. "Les résultats obtenus par les clubs dans le cadre du Football Leadership Diversity Code sont décevants, mais nous devons maintenant nous fixer des objectifs plus audacieux", estime-t-il, invitant tous les clubs à jouer le jeu de la communication des données à l'avenir.

C.C.