Premier League: les clubs critiqués pour les sommes demandées pour devenir mascottes

Les clubs de Premier League et Championship sont mis en accusation par le Telegraph ce mardi. En cause, les frais demandés aux familles pour que leurs enfants deviennent les mascottes aux côtés des joueurs lors de l'entrée de ces derniers sur la pelouse. Des prix qui peuvent grimper jusqu’à 700£ (831 euros), dénoncent des députés et des groupes de fans.

"L'apanage des riches"

Le député conservateur britannique Julian Knight, en charge de la commission d’enquête sur la culture, les médias et le sport met maintenant la pression sur les clubs de l’élite pour réduire ces frais afin d’aider les familles les plus démunies. Devenir une mascotte, c’est devenir "l’apanage des riches, complètement contre les racines ouvrières du jeu", a déploré Knight.

Une étude du Daily Telegraph estime que les clubs de Premier League qui pratiquent toujours des prix élevés pour les mascottes réalisent un profit d’environ 500.000 livres (593.000 euros) par saison. West Ham, Nottingham Forrest, Norwich et Aston Villa font partie des équipes les plus critiquées pour leurs prix, qui ne proposent pas d’option pour les familles plus pauvres.

Nottingham Forrest par exemple a fixé un prix initial à 650£ (770€) la saison dernière, quand Norwich et Aston Villa appliquent un tarif à hauteur de 500£ (593€) comme indiqué sur leur site. Des solutions peuvent exister pourtant à l'image de de Tranmere Rovers, club de League One (D3 anglaise) qui offre une opportunité unique à leurs jeunes fans de devenir mascottes après que ceux-ci aient acheté un kit. 

Des tarifs en augmentation

"Si un club comme Southampton peut faire ça gratuitement, je ne comprends pas pourquoi d’autres clubs ne peuvent pas", a déploré Knight. Le président de la FSA (Football Supporters Association) Malcolm Clarke a exprimé sa stupéfaction sur le fait que les mascottes sont actuellement plus chères que les abonnements annuels pour les jeunes. "Alors que beaucoup de clubs reversent leurs frais à leurs fondations, cela semble ironique que ces fondations doivent travailler avec les communautés locales démunies, ces mêmes communautés qui seront privées de mascottes", a déclaré Clarke.

Signe que le problème commence à prendre de l’épaisseur, l’ancien ministre des Sports Gerry Sutcliffe a dénoncé des tarifs qui sont "largement injustes spécialement ceux pour faire du profit". Dans une dernière saillie vis-à-vis de la Premier League, Malcolm Clarke a averti ne pas vouloir que "cela (les mascottes) ne soit seulement abordable pour les enfants riches. Certains de ces prix donnent des maux de tête, encore plus qu’un abonnement d’une saison parfois".