Jordan Spieth : ce qu’il faut savoir sur ce surdoué du golf

Un peu plus de deux mois après sa victoire au Masters d’Augusta, Jordan Spieth a remis ça. Dans une dernière journée stressante, le Texan a brillé sur les greens de la côte Est des Etats-Unis, pour remporter l’US Open. Remporter les deux premiers tournois du Grand Chelem, une prouesse que seulement cinq joueurs avaient réussie par le passé. Une prouesse que personne n’avait plus réalisée depuis Tiger Woods, en 2002. Si le joueur impressionne par sa maturité lorsqu’il s’agit de dompter les greens, il est également reconnu sur le circuit pour sa simplicité et sa gentillesse.

Une ascension unique

C’est à l’âge de huit ans que Jordan Spieth débute le golf au Brookhaven Country Club, mais c’est à douze ans que les choses sérieuses commencent, lorsque le jeune joueur rend une carte de 62. Un exploit remarqué, notamment par l’Australien Cameron McCormick, qui devient son entraineur. Double champion des Etats-Unis chez les Juniors (2009 puis 2011), il poursuit sa carrière à l’Université du Texas où il remporte un titre NCAA par équipe (National Collegiate Athletic Association). Trop fort pour le circuit universitaire, il devient professionnel à la moitié de sa deuxième saison en décembre 2012 à l’âge de dix-neuf ans, âge auquel il remporte son premier tournoi PGA, mieux que Tiger Woods (vingt ans).

Vint-et-un ans et déjà 20 millions de dollars en 2015

A seulement vingt-et-un ans, il est le cinquième golfeur le plus riche de la planète. Et depuis 2015, Jordan Spieth a déjà amassé vingt millions de dollars. Douze proviennent des contrats publicitaires et de partenariat de sponsoring, les huit autres représentant l’ensemble des gains cumulés lors des différents tournois.

Déjà une fondation à son nom

Le Jordan Spieth Charitable Trust, c’est le nom de la fondation créée par le jeune joueur pour aider la jeunesse dans le besoin, mais aussi pour soutenir les familles de militaires et anciens combattants, ainsi que les jeunes golfeurs. Une fondation que gère sa compagne, Annie Verret, qu’il fréquente depuis le lycée. Une idée inspirée par sa petite sœur Ellie, atteinte d‘autisme. « Ellie est certainement la meilleure chose qui soit arrivée à notre famille. Elle me permet de mettre les choses en perspective et de me rendre compte que j'ai de la chance d'être sur le circuit » expliquait Spieth après sa victoire au Master en avril dernier. Un jeune joueur qui semble bien entouré, lui qui décrit ses parents et sa famille comme étant sa « source de motivation ».Le joueur est très apprécié par ses pairs, notamment par les anciens tels que Phil Mickelson ou Bubba Watson.

Un ex-prof de maths pour caddie

Michael Greller, c’est le nom du caddie de Jordan Spieth. Les deux hommes ont une relation unique, Michael Greller n’étant pas un professionnel. Ancien professeur de mathématiques pour des classes de sixièmes pendant dix ans, ce passionné de golf n’a jamais porté le sac d’un joueur évoluant à un tel niveau. Les deux hommes se sont rencontrés en 2011 alors que le texan évoluait dans la catégorie des Juniors. Duo inédit, les débuts ne sont pas franchement une réussite d’après Greller. «J’étais si nerveux que j’ai commis une erreur incroyable sur le premier trou: je lui ai donné les distances du 1 alors qu’on était partis du 10!». Jordan Spieth décide tout de même de poursuivre l’aventure et l’engage pour l’US Open 2012. Une 21eme place, un exploit pour un joueur amateur. Depuis les deux hommes ne se quittent plus, Spieth lui avait rendu ce vibrant hommage seulement quelques minutes après sa victoire au Masters, en avril dernier: «C’est grâce à toi que ce rêve est devenu réalité.»

En course pour réaliser le Grand Chelem

Grand fan de Tiger Woods, Jordan Spieth a l’occasion de réaliser ce que son idole n’a jamais réussi : remporter les quatre tournois majeures dans la même année. « Je n’ai jamais pu envisager que quelqu’un puisse réaliser le Grand Chelem, sachant que j’ai regardé jouer Tiger Woods et que même lui n’a pas pu réaliser cet exploit ». Pour cela il faudra s’imposer en Ecosse, sur le mythique parcours de Saint Andrews. « Je vais aborder le British Open en pensant uniquement à cette épreuve. Mais on ne peut pas réussir le Grand Chelem sans avoir remporté les deux premiers, je vais voir ce qu’il est possible de faire », confiait-il hier. Une victoire en Ecosse serait une performance inégalée, pour un garçon qui fêtera ses vingt-deux ans le 27 juillet prochain.