Mondial de handball: Karabatic se sent "chanceux" et n'a pas de douleurs

Il y a une vingtaine de jours, Didier Dinart confiait que l'équipe de France avait "fait le deuil" de Nikola Karabatic et ne se faisait guère d'illusions quant à un possible retour de la star dans le groupe. Le constat est tout autre ce mardi, à la veille du match des Bleus contre la Croatie. Une affiche sans réel enjeu, les Français étant déjà qualifiés pour les demi-finales du Mondial de handball. 

"On me disait qu'il y aurait peut-être une chance au bout de quatre mois... je me suis dit pourquoi pas deux et demi"

Opéré du pied gauche en octobre dernier, le joueur du PSG Handball a déjoué tous les pronostics pour finalement rejoindre l'équipe de France et disputer la deuxième phase de la compétition. "Je me dis tous les jours que c'est dingue que je sois là, confie le joueur dans Breaking Sport ce mardi. Je me rends compte de la chance que j'ai, je sais aussi que j'ai travaillé dur pour ça. Je me sens chanceux, reconnaissant du travail à Paris avec le staff, du boulot du chirurgien. Je me sens très chanceux mais aussi un peu fier du travail accompli."

Presque surhumain compte tenu de la gravité de sa blessure au pied. "Quand on m'a opéré et expliqué en quoi consistait cette opération avec les cinq fractures, le rabotage d'un os... J'ai compris que mon objectif était juste de revenir, de jouer sans douleur. Et que cela m'était égal si c'était au bout de six, sept ou huit mois, explique Karabatic. Mais je suis sorti de l'hôpital en marchant, j'ai commencé la rééducation au bout de quatre ou cinq jours. Les kinés me disaient que tout avançait bien et qu'il y aurait peut-être une petite chance de revenir au bout de quatre mois et c'est là que je me suis dit 'pourquoi pas deux mois et demi ou trois mois'..."

"On ne peut pas faire un tel sport sans avoir de petits pépins physiques"

Si son temps de jeu a évolué - il ne peut pas enchaîner les prestations de 40-50 minutes comme avant - Nikola Karabatic dit jouer sans douleur. "On ne peut pas faire un tel sport sans avoir de petits pépins physiques. Je ressens bien sûr des choses dans mon pied, je sens que quelque chose a été modifié mais ce ne sont pas des douleurs, juste des petits changements de sensations. Tout se passe bien pour l'instant", assure-t-il. Tout en conservant son "rôle de leader sur et en dehors du terrain", y compris s'il lui faut rester sur le banc. "Je serai très heureux d'aider", résume le demi-centre.