Hand: vers l'arrêt du championnat de France

Pour le moment, la Lidl Starligue (1ère division) et Proligue (2e division) sont arrêtées jusqu’au 22 avril. Une décision prise le 13 mars dernier par la Ligue National de Handball (LNH). Une cellule de travail planche sur les différentes possibilités. Un comité directeur doit prendre une décision dans les prochaines jours. L’hypothèse privilégiée semble être un arrêt du championnat. Le PSG Hand, leader avec trois victoires d’avance à huit journées de la fin, pourrait être sacré champion.

La première division professionnelle pourrait également passer à 16 clubs. Un projet qui était déjà dans les tuyaux. Les deux clubs supplémentaires seraient choisis sur dossier. Cesson-Rennes et Limoges, premier et deuxième de Proligue, font partie des favoris et présentent les deux plus gros budgets de la division. Ils ont également l’avantage de disposer de salles de grandes capacités: la Glaz Arena (4.500 places) pour les Bretons et le Palais des Sports de Beaublanc (5.500) pour les Limougeauds. Tout changement de format des deux divisions professionnelles du handball masculin français doit recevoir le feu vert de la Fédération.

La problématique européenne et internationale

Si au niveau national, la situation ne devrait pas prêter à polémique. La situation internationale paraît beaucoup plus complexe. Au niveau européen, la Confédération Européenne (EHF) a présenté un calendrier de reprise. L’EHF souhaite disputer les 8es de finale de la Ligue des champions en juin. Pour l’heure, le PSG Hand doit se rendre en Roumanie pour disputer un match contre le Dinamo Bucarest. Le Final Four a été décalé au 22 et 23 août. En l’état actuel des choses, le PSG pourrait retrouver Sander Sagosen face à lui en fonction de l'évolution de la situation sur les contrats. Le Norvégien doit quitter la capitale pour Kiel en juin et pourrait retrouver son ancien club en août alors qu’il aurait contribué à qualifier le club pour le dernier carré européen. Une situation ubuesque.

Pour les équipes nationales, la Fédération Française a annoncé qu’elle n’enverra pas son équipe féminine disputer des matchs de qualifications pour l’Euro 2020 à la même période.

Au niveau intercontinental, l’IHF, la Fédération Internationale, a reporté les tournois de qualification olympique après le report d’un an des Jeux de Tokyo. Mais l’autre échéance importante est le Mondial 2021 prévu en janvier prochain en Egypte. L’IHF ne s’est pas prononcée compte tenu de l’échéance à moyen terme de l’épreuve.

Les handballeuses ont pris les devants.

La Ligue Féminine de Handball, qui gère la Ligue Butagaz Energie (1ère division professionnelle), a déjà communiqué sa décision. Quoi qu’il arrive, que le championnat reprenne ou non, il n’y aura pas de descente. Mérignac, actuel lanterne rouge avec 19 défaites en 19 matchs, est maintenu. Mais la LFH a aussi validé son passage à 14 clubs au lieu de 12 actuellement. Les deux premiers clubs labellisés VAP (Voie d’accès au professionnalisme) seront promus: Saint-Amand-les-Eaux et Plan-de-Cuques si la D2 ne reprend pas en tant que leaders de leurs poules respectives.

Le VAP, un label unique dans le sport français

Le Handball français cherche à développer et renforcer ses championnats nationaux masculins et féminins. Depuis la saison 2016/2017, la Fédération a mis en place le VAP "Voie d’accès au professionnalisme". Il permet à des clubs amateurs souhaitant s’implanter dans le monde professionnel de bénéficier d’un statut semi-pro sur présentation d’un dossier et d’un projet de développement. Grâce à ce statut VAP, les clubs bénéficient d’une priorité pour accéder à la division supérieure. Chez les hommes, de la Nationale 1 à la Proligue; chez les femmes, de la Division 2 à la Ligue Butagaz. Aujourd’hui, le SCO Angers Handball, Sarrebourg et le Caen Handball possèdent le label masculin. Plan de Cuques, Saint-Amand-les-Eaux, Le Havre et Celles-sur-Belle chez les féminines.