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Handball: Nantes nie toute illégalité dans l’affaire des tests de grossesse

Attaqué par l'Association des joueuses et joueurs professionnels de handball (AJPH) qui ne l'a pas nommé dans son communiqué, le club de Nantes s’est défendu d’avoir agi dans l’illégalité. Dirigeants et joueuses du Nantes Atlantique Handball ont vivement défendu le médecin de l’équipe ce vendredi face aux journalistes.

Circulez, il n’y a rien à voir. Au lendemain des révélations de l'Association des joueuses et joueurs professionnels de handball sur de supposés tests de grossesse pratiqués sans le consentement des athlètes, le club du Nantes Atlantique Handball, dont le nom avait émergé même s'il n'était pas nommé dans le communiqué de l'AJPH, s’est défendu avec vigueur ce vendredi. Un moyen de tenter de désamorcer la polémique grandissante.

"Ces tests n’ont rien d’illégal"

Lors d’une conférence de presse exceptionnelle, le club nantais a confirmé l’existence de tels tests mais affirme que les joueuses étaient parfaitement au courant de la situation. Si plusieurs joueuses de l’équipe nantaise ainsi que l’entraîneur étaient présents lors de ce point presse, le président du NAHB a pris la parole en premier pour essayer d’aborder cette polémique de manière factuelle

Sur la question de l’illégalité, le dirigeant breton rappelle que les bilans validés par le médecin fédéral sont considérés comme minimaux et les clubs peuvent, en accord avec les joueuses, les pousser plus en avant.

Alexandrina Barbosa sous le maillot du NAHB
Alexandrina Barbosa sous le maillot du NAHB © Icon Sport

"J’ai reçu par email le communiqué du syndicat indiquant qu’il y aurait eu des tests illégaux et sans le consentement des joueuses effectués à Nantes. Je me suis rapidement entretenu avec le médecin du club, les instances fédérales… pour avoir toute la lumière sur une affaire loin d’être anecdotique, a expliqué Arnaud Ponroy face aux journalistes. Dans tout cela il y a un élément vrai, l’existence de tests de grossesse. Et il y a deux éléments faux. Ces tests n’ont rien d’illégal et ils n’ont pas été effectués sans l’autorisation des joueuses."

Le NAHB uni derrière le médecin de l’équipe

Visé par les accusations du syndicat des joueuses et joueurs professionnels de handball, le médecin du club Thibaud Berlivet était absent lors de cette conférence de presse. Tenu au secret médical, il s’est entretenu avec le médecin fédéral mais ne prévoit pas de répondre aux médias.

"C’est presque certain que plus aucun médecin ne va pratiquer ce genre d’examens, a encore affirmé Arnaud Ponroy. Notre médecin est vacciné contre ça désormais. Lui n’est pas prêt d’en refaire. Je ne sais pas si c’est une mauvaise ou bonne nouvelle pour le sport féminin."

Léa Lignères, capitaine, a ensuite pris la parole pour voler au secours du médecin du club. "C’est quelqu’un de confiance, on est toutes d’accord pour le dire, a lancé Léa Lignères. C’est quelque de bon dans son travail. Il est là pour nous à n’importe quel moment. […] Là on parle au nom du groupe mais si quelqu’un l’a fait, c’est qu’il a jugé bon de le faire. On défend notre médecin parce qu’il est vraiment super et que l’on veut le garder à nos côtés encore longtemps."

Un avis partagé par sa coéquipière, Camille Ayglon: "Il faut rappeler qu’il est le référent maternité pour les sportives dans la région Pays de la Loire. C’est un test qu’il pratique régulièrement et il a dû être aussi surpris que nous par ce battage médiatique. […] On a eu cette ordonnance en mains propres, cela n’a pas été fait de manière insidieuse ou cachée."

Jean-Guy Lebreton avec Pierre-Yves Leroux à Nantes