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PSG Handball: Une victoire pleine "d’envie et de hargne" face à Szeged

Après un succès à Zagreb (29-37) pour débuter sa nouvelle campagne européenne, le PSG Handball a confirmé à domicile en venant à bout de la coriace équipe hongroise de Szeged (30-25). Un succès obtenu au physique, encourageant pour la suite de la compétition.

Le public de Coubertin était venu assister à un combat, il en est reparti comblé. Ces derniers temps, les oppositions PSG-Szeged sont accrochées (30-30 il y a deux ans, 33-31 l’an dernier). Ce dimanche soir, il a encore fallu batailler pour empocher la victoire, en témoigne le maillot déchiré du géant Kamil Syprzak (2,07m). Szeged, seule équipe à battre le PSG en phase de poules la saison précédente, arrivait dans la capitale forte d’un succès inaugural retentissant face à un des favoris, le FC Barcelone (31-28). Elle repart les bras ballants, marquée par un véritable duel de titans.

Très tôt, les Parisiens annoncent la couleur: une avance de trois buts et deux parades décisives de Vincent Gérard. Sur son banc, l’entraîneur du PSG, Raul Gonzales, est rassuré. Il est en train de remporter le début de son combat tactique face à Juan Carlos Pastor, vieille connaissance des quartiers de Las Delicias à Valladolid (d’où ils viennent) et ex-coach du tacticien parisien lorsque celui-ci tâtait la petite balle comme demi-centre en Castille. Mais la satisfaction est de courte de durée, mise à mal par l’état de grâce qui touche Roland Mikler, le gardien de Szeged, permettant aux Hongrois de mener pour la première fois de la rencontre après le quart d’heure de jeu (16e, 8-9).

Encore des progrès à faire

Le PSG bafouille alors quelques phases de jeu, Nadim Remili envoie un ballon en tribune, l’ex Nantais Jorgue Maqueda, aujourd’hui à Szeged, fait des siennes (6 buts) mais dans la grisaille, Nikola Karabatic surgit. Un tir puissant dont il a le secret permet alors aux Parisiens de reprendre les devants (23’, 12-11), suivi par un but signé Dylan Nahi. Coubertin respire, Paris mène de deux buts à la pause (16-14) mais peut mieux faire.

"De temps en temps, on n'arrive pas à trouver des solutions, on joue un peu arrêté, c’est un petit peu poussif… j'espère que ça viendra. On a dû aller chercher des solutions au bout du temps, parfois un peu à l'arraché donc je ne dirais pas de la maîtrise mais plus de la hargne et de l’envie", reconnait Nikola Karabatic, grand monsieur de la rencontre.

Victoire au forceps

Au retour des vestiaires, le PSG repart sur de bonnes bases avec pour maître-mot: l’agressivité. De son côté, Szeged hausse le ton dans les duels, obligeant le duo-arbitral à jouer du sifflet, se montrant parfois même trop clément envers les Hongrois à entendre la bronca que leur adresse les spectateurs de Coubertin. Le public est chauffé à blanc, plongé dans la bataille. Il adule des héros comme on aime à s’en trouver, encense un Rodrigo Corrales des grands soirs, un Nadim Remili en grande forme (5 buts) et un Niko Karabatic masterclass (8 buts).

"Quand il arrive à jouer sans blessure, on sait qu’il va répondre présent parce que c’est un très grand joueur", sourit son frère Luka. Il nous a fait beaucoup de bien ce soir de par son jeu et son engagement, ça pousse tout le groupe et toute l’équipe." Une équipe compacte, solidaire, qui fait le trou jusqu’à mener de cinq unités après un but de Kamil Syprzak. Privé de ballon, cerné par la défense française, le poison Jorgue Maqueda est l’ombre de lui-même. 6-1 en une douzaine de minutes, échec et mat (55’ 24-19).

Encore un gros programme

"C'est avec ce type d'engagement et de combativité qu'on arrive à faire de grandes choses. C'est vraiment ça le point positif de ce soir face à une très belle équipe de Szeged. On sait maintenant que c'est ce qui se fait aujourd'hui de mieux en Europe. On a poussé et à un moment donné ils ont plié. Le point positif, c'est l'attitude qu'on a montrée", explique Luka Karabatic. Une victoire nécessaire pour effacer la dernière élimination en quart de finale face à Kielce, une désillusion enfin digérée.

"C’est derrière nous, on n’a pas le temps de penser à ça parce que le rythme est infernal", résume Nadim Remili, seul arrière droit de métier du PSG, devrait lui aussi connaître une saison au rythme infernal. D’autant plus si Paris réalise un long parcours en Coupe d’Europe. "Si on veut aller au bout dans une compétition comme la Ligue des champions, il faut savoir jouer et gagner ce genre de matchs. C'est une nouvelle saison face à de nouvelles équipes avec toujours autant d'envie d'aller chercher ce titre. Il y a beaucoup d'équipes qui sont capables d'aller chercher cette Ligue des champions", rappelle-t-il. Szeged en faisait partie.

C.Brossard