Euro de judo: "Je peux être fière de moi", savoure Pont après sa médaille d'argent

Blandine Pont, vous avez déjà gagné de grands tournois mais c’est votre première médaille en grand championnat, quel est le sentiment?

Je suis dans un sentiment un peu partagé. Quand je regarde le parcours des derniers mois après mon opération au genou droit je suis fière d’avoir atteint ce niveau européen et cette médaille. Je suis aussi très déçue de ne pas avoir remporté le titre. Ca me tenait à cœur. Je savais que je n’étais pas au maximum de ma forme et que l’objectif reste les Mondiaux dans un mois.

Il y a quelque chose de prometteur pour la suite?

C’est un peu dur à chaud d’être satisfaite. Ce qui est fait est fait. Je n’ai pas envie de regretter, je peux être fière de moi, du travail que j’ai fait. Il y a aussi tellement de gens qui m’ont aidée à revenir. J’essaye de garder le positif pour aller plus loin lors des championnats du monde.

On a eu l’impression que vous étiez très présente mentalement, très agressive mais qu’il était vraiment compliqué de faire tomber vos adversaires...

Je suis tombée sur des profils casse-pieds qui ne donnent pas de judo. Il faut rester patiente, être intransigeante sur les mains. C’est vrai que sur mes attaques je n’étais pas 100% confiante et libérée dans mon judo, dans mon instinct. J’ai fait avec ma forme du jour. La médaille est là, il faut garder ça.

Racontez-nous votre finale sur la Russe âgée de 19 ans, Kristina Dudina...

Sur les premiers instants, j’étais bien sur les mains. J’ai fait une première attaque un peu lointaine, en ressortant elle m’attaque. Mon attaque a manqué de contrôle. Je sens mon genou droit qui sort. J’encaisse waza-ari. Derrière c’est dur de rester dans le match car ça m’a fait peur. Je pense que c’est quelqu’un à ma portée. Il faut que je revoie le match.

Et comment va votre genou?

Je passe des examens complémentaires samedi en France pour traiter au mieux et le plus rapidement possible.