Judo : le Paris Saint-Germain rêve de Ligue des Champions

C’est le grand jeu des Parisiens qu’ils soient footballeurs, handballeurs ou judokas. Qui arrivera à soulever le trophée de vainqueur de la ligue des champions en premier? Les footballeurs sont arrivés une fois en finale, les handballeurs aussi. Les judokas ont l’occasion de faire mieux ce samedi à Belgrade et de terminer le jeu qui agite les conversations entre les athlètes du club omnisports. "C’est un vrai challenge pour nous à l’intérieur du club confirmait Teddy Riner cet été. J’ai déjà gagné avec Levallois mais ce serait vraiment spécial si je pouvais faire la même chose avec le PSG."

Dans son ancienne version, le PSG judo avait remporté la plus prestigieuse compétition par équipe de club qu’il existe en judo. C’était en 1995 avec David Douillet, Djamel Bouras devenu le président, et cela s’appelait Coupe d’Europe des clubs. En Serbie ce samedi, garçons et filles sont favoris chacun dans leur tableau. Le PSG concentre plus de la moitié des meilleures gâchettes de l’équipe de France. A l’intersaison, au cœur du Parc des Princes, Paris a annoncé Luka Mkheidze (-60kg), champion d’Europe et médaillé olympique, Walide Khyar (-66kg), champion d’Europe et médaillé mondial, Margaux Pinot (-70kg), championne d’Europe et médaillée mondiale). Puis ce sont Audrey Tcheuméo (-78kg), championne d’Europe, du monde et médaillée olympique et Priscilla Gneto (57kg), championne d’Europe et médaillée olympique, qui ont rejoint le navire.

Chez les hommes, Paris est ultra-favori

Pour renforcer son groupe masculin en vue de cette joute européenne, le PSG est allé piocher dans la meilleure équipe garçon d’Europe : la Géorgie. Lasha Shavdatuashvili (-73kg) champion d’Europe, du monde et olympique, Tato Grigalashvili (-90kg), champion d’Europe et double champion du monde, Lasha Bekauri (-90kg) champion d’Europe et olympique. Pour les filles, Paris a ajouté la Britannique Lucy Renshall en moins de 63 kilos, un temps numéro une mondiale. La semaine passée, la quasi-totalité du groupe est partie à Valence en Espagne pour préparer la compétition.

Damiano Martinuzzi, l’entraîneur principal du PSG Judo au site du club: "Notre ambition est claire: nous voulons remporter cette Champions League avec nos deux équipes. Le dire est une chose, mais le faire sentir en est une autre. Je voulais que tout le monde se sente concerné par cet objectif, et ce stage, qui nous a offert des temps d’échanges et des moments conviviaux hors judo, a renforcé la cohésion du groupe. Les différentes générations d’athlètes se soutiennent, et je peux assurer que tout le monde a très envie de remporter cette compétition." Chez les hommes, Paris est ultra-favori avec Riner, ses Georgiens mais aussi Mkheidze, Khyar, Alpha Oumar Djalo (-81kg) et Alexis Mathieu (-90kg).  Sartrouville est l’autre club tricolore engagé. Il faudra passer sur le corps des Georgiens et des Serbes.

Chez les féminines, le Red Star Champigny-sur-Marne et Pontault-Combault porteront aussi la bannière française. Les Turques semblent les mieux armées pour contrer les ambitions de Romane Dicko, Amandine Buchard ou encore Marie-Eve Gahié. Cette compétition ne ramène aucun point pour le ranking olympique. C’est pourtant là que Teddy Riner va effectuer son retour à la compétition après 6 mois sans tournoi. La dernière fois qu’on a vu le Guadeloupéen c’était mi-mai à Doha, la capitale du pays qui possède le PSG, où il a scellé avec maestria son 11e titre planétaire. Depuis, le colosse a veillé à ne pas abîmer son genou droit. Il est parti au Japon et au Maroc en stage. Il s’est légèrement foulé un poignet mais rien de grave.  Sur sa route, il pourrait croiser le Cubain Andy Granda, champion du monde 2022 des poids lourds. Une petite répétition avant l’année 2024 où il rêve d’un troisième sacre olympique individuel. En attendant le judogi bleu blanc rouge c’est le judogi rouge et bleu qui a toute son attention.