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Décès d’Alessandra Bianchi: "Généreuse, souriante, charismatique", l’hommage de ceux qui l’ont côtoyée à RMC

Alessandra Bianchi le 28/06/2013

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Véritable ambassadrice du football italien en France, Alessandra Bianchi est décédée ce mardi à l’âge de 59 ans. Entre 2006 et 2007, la journaliste à la voix rocailleuse a participé à l’émission DKP, sur RMC. Une "bande" où elle a laissé le souvenir d’une personnalité attachante et d’une grande professionnelle.

Sa parfaite connaissance du ballon rond, sa joie de vivre et sa voix si particulière ont bercé les auditeurs de RMC pendant une saison. Après avoir partagé sa passion du football italien avec les téléspectateurs de "L’Equipe du dimanche" sur Canal+, Alessandra Bianchi débarque en 2006 dans l’émission "DKP", un rendez-vous mêlant sport et humour diffusé tous les jours de la semaine entre 16h et 18h.

"Je cherchais quelqu’un car Frédérique Bangué (ancienne athlète reconvertie consultante, ndlr) était partie de l’émission. Un ami journaliste m’avait dit 'Tu devrais voir cette femme", se souvient Alexandre Delpérier, animateur de l’émission diffusée jusqu’à l’été 2007. DKP était une bande, une équipe. Chacun avait une place importante."

Véritable ambassadrice du football italien en France, passée par Canal+, L’Equipe ou encore Le Parisien, Alessandra Bianchi est décédée ce mardi à l’âge de 59 ans. Connue pour sa voix cassée, son accent italien et son amour pour l’AS Rome et Francesco Totti, elle se lance un nouveau défi professionnel en intégrant la bande de DKP.

"Elle commençait déjà à avoir sa petite notoriété en France. Dans L’Equipe du dimanche, elle était chroniqueuse. Dans DKP, l’enjeu était de savoir si elle pouvait rentrer dans une famille, faire vivre une émission quotidienne qui durait deux heures, détaille Arnaud De Courcelles, producteur de l'émission à ce moment-là. L’important était qu’elle ait des choses à raconter dans sa vie. C’était une émission de sport mais aussi de détente, de sourire. Quand on l’a rencontrée, on a vu que c’était une femme très marrante. Elle avait beaucoup d’auto-dérision, beaucoup d’humour."

Aux côtés d’Alexandre Delpérier et d’Alessandra Bianchi, le journaliste Guy Kédia complète le trio. "Guy Kédia (décédé en 2016 à l’âge de 82 ans, ndlr) était notre Bible et tout de suite il s’est très bien entendu avec Alessandra, qui le regardait un peu comme un père, détaille Alexandre Delpérier. Tous les trois, ça a tout de suite marché très vite, on s’entendait divinement bien. Parfois, je pouvais les laisser tout seuls faire un dialogue pendant plusieurs minutes et je me marrais, c’était fantastique. Quand elle est arrivée, ça a tout de suite pris. C’était formidable."

"C’était humainement formidable"

Dans les couloirs de la station, à l'époque située rue d'Oradour-sur-Glane (15e arrondissement de Paris), Alessandra Bianchi laisse un excellent souvenir. "Je me souviens bien sûr d'un contact facile, d'une belle générosité au travail et d'une capacité à créer un chouette climat autour d'elle", indique Frank Lanoux, ancien directeur de RMC. "C’était une femme gentille, généreuse, souriante, charismatique, simple et qui ne se la racontait pas, abonde Alexandre Delpérier. On est dans un milieu pas simple, et avec elle et Guy Kédia, j’avais mes deux cœurs en or, deux personnes généreuses, spontanées et très à l’écoute. C’était humainement formidable. On était comme à la maison. Tout se faisait naturellement et spontanément."

À RMC, cette fine connaisseuse du football italien, qui a notamment travaillé pendant quatre ans au service communication de la Lega Pro (Serie C), a cependant été sortie de sa zone de confort. "Elle bossait car elle savait très bien qu’on allait très peu parler d’Italie, confie Alexandre Delpérier. On parlait de tennis, du PSG, des Girondins de Bordeaux… donc elle bossait ! Quand elle arrivait, elle était prête. Elle connaissait ses forces et ses faiblesses. Guy, elle et moi, on connaissait les carences des autres donc on ne se mettait jamais en difficulté."

"On ne la voyait que parler ou écrire sur le foot italien, appuie Arnaud De Courcelles. Dans l’émission, c’était la dernière chose sur laquelle on l’attendait. Ou quand on en parlait, c’était pour se moquer d’elle, se moquer de la Roma qui avait perdu, parler de la Lazio pour la titiller… Elle avait une capacité de travail importante et surtout une curiosité pour d’autres univers. En 2006, il n’y avait pas beaucoup d’Italiens en Ligue 1, Marco Verratti n’était pas encore là. Elle s’est mise sur la Ligue 1, sur le rugby, sur d’autres sports, toujours avec ce pas de côté qui était marrant et l’envie d’apprendre."

Alessandra Bianchi sera inhumée ce jeudi à la Cappella San Nicola al Borghetto dei Pescatori à Ostie, près d’une ville de Rome qu’elle a tant aimée. Toute l'équipe de RMC présente ses condoléances à ses proches.

F.Ga