Coronavirus: la natation française milite pour le report des Jeux olympiques

Pour Gilles Sezionale, cela ne fait aucun doute. Le report des Jeux olympiques de Tokyo n’est pas une option face au coronavirus, c’est une obligation. "Le report parait tellement évident, a-t-il expliqué sur RMC ce samedi, après la diffusion d’un communiqué de la Fédération française de natation, qu’il préside. Tous nos athlètes sont à l’arrêt, ils sont retournés chez eux. Tous les piscines municipales des collectivités ont été fermées. Nous ne sommes pas dans les conditions de pouvoir continuer de s’entraîner, ni de préparer les Jeux olympiques."

Friture sur la ligne avec le CNOSF

L’ancien pharmacien regrette de ne pas être suivi par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). "On a reçu il y a 2-3 jours une lettre du CNOSF qui nous invite à continuer la préparation de nos athlètes pour les Jeux, comme si de rien n’était. Cela paraît un petit peu ubuesque. On attend que le CNOSF défende plutôt nos athlètes." Mais pour l’instant, le CNOSF épouse la ligne directrice de Thomas Bach et du CIO. Les JO sont maintenus, les athlètes sont donc invités à poursuivre leur préparation.

"Organiser des JO coûte que coûte me semble hors de propos, a asséné Gilles Sezionale. Je ne connais pas les contrats mais je ne vois pas où est le problème de repousser de quelques mois pour sécuriser les athlètes, leur donner la possibilité de s’entraîner dans de bonnes conditions. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. C’est un risque sanitaire important pour les athlètes qui vont être dans le village olympique avec une promiscuité importante."

La puissante fédération américaine de natation a également demandé le report des JO. La pandémie de coronavirus touche de plus en plus de pays dans le monde (242.488 cas) et ne ralentit pas dans les principaux pays touchés en Europe, comme l’Espagne et l’Italie, qui détient depuis peu le record du nombre de morts dus à la pandémie de coronavirus (4.032). 12.612 cas ont été confirmés en France selon le dernier bilan. On dénombre 450 décès dans le pays et le pic de la maladie n’a pas encore été atteint.