Double Contact - Favé: "Doumbé veut abattre l’ennemi, ça me régale"

Une déflagration sur l’écran de son smartphone. Le 30 septembre dernier, Favé s’était réuni avec des potes pour suivre les grands débuts de Cédric Doumbé au PFL. Au nord de la région parisienne. Et comme beaucoup, le rappeur du Val-d’Oise a été pris de court par le KO fulgurant que le Franco-Camerounais a infligé à Jordan Zebo au Zénith de Paris La Villette.

"On était posé dans la voiture. On se dit: ‘le combat commence dans cinq minutes, venez on va à l’épicerie’", raconte l’artiste de 19 ans. "On va à l’épicerie et juste on bouge, le combat était fini. On n’a même pas eu le temps d’aller chercher à boire! Moi, je l’ai vu en direct parce que je regardais sur mon téléphone, mais mon pote qui conduisait n’a pas vu. C’était trop rapide. Je lui ai dit: ‘gros, c’est fini!’ J’ai crié: ‘c’est fini!’ C’était quoi, neuf secondes? Il est insolent. Ça fait kiffer. Il est là pour le show."

"Si tu veux te démarquer, il faut créer ton univers"

Au-delà de cette soirée inoubliable, marquée par les "Jordan t’es mort" du public, le matelas en bord de cage et le regard halluciné de Kylian Mbappé, Favé apprécie particulièrement Cédric Doumbé. Dans l’octogone mais aussi en dehors. "C’est un monstre. J’aime bien son personnage, comment il est confiant. Il veut abattre l’ennemi. Ça me régale. Tout l’engouement qu’il a créé autour de lui avec les réseaux sociaux, il a été super chaud", admire le punchliner du 95, qui a sorti le mois dernier son projet "Il le fallait".

Après avoir percé l’an passé avec son single "Urus", qui a inondé les réseaux (le clip a été vu près de 20 millions de fois sur YouTube), Favé essaie lui aussi de s'éloigner du troupeau. Pour faire la différence. "Si tu veux te démarquer, il faut créer ton univers, souffle-t-il. Tu ne peux pas être comme tout le monde et percer d’un coup. Même si tu as du talent, aujourd’hui, beaucoup de gens ont du talent et c’est dur de se démarquer."

" Koundé, c’est un rappeur en fait"

Plus globalement, le rookie de Saint-Leu s’intéresse désormais à l’actualité du MMA. Une discipline de plus en plus main stream dans l’Hexagone. "Il y a un vrai engouement en France, observe-t-il. Les gens s’y intéressent. Même moi, ça ne fait pas si longtemps que ça que je regarde. Là, je commence à m’intéresser. C’est trop lourd."

Connecté à Jonathan Ikoné, par l’intermédiaire de son producteur DJ Bellek, Favé suis le football de plus loin. Il se dit tout de même impressionné par la maturité de Warren Zaïre-Emery, le crack du PSG, qui a récemment débuté en équipe de France. Il apprécie aussi le flow vestimentaire de Jules Koundé, le défenseur du Barça: "J’aime bien comment il s’habille. Il ose. Lui, c’est un rappeur en fait, ça me tue (sourire)."

"Je verrais bien Wembanyama avec Curry"

S’il ne pratique plus beaucoup aujourd’hui, Favé a longtemps joué au basket. Fan de Kobe Bryant et LeBron James, il en a même fait huit ans en club, dans un rôle de meneur. Il explique avoir une bonne vision et une certaine adresse sur le parquet. Comme tout le monde, il hallucine devant les highlights de Victor Wembanyama avec San Antonio en NBA.

"Ce qui me choque, c’est sa taille. Il est immense (plus de 2,20m, NDLR). Il est flexible aussi. Il est grand et très mince. Généralement, les grands joueurs en NBA ne sont pas aussi minces, ce sont des bons bonhommes (…) J’ai regardé des extraits de ses interviews. Ça se voit qu’il est sérieux. Il est détér. C’est mérité ce qui lui arrive. Il a travaillé pour (…) Je le verrais bien avec un meneur comme Stephen Curry. Deux mecs rapides, qui ne font pas la même taille, ils peuvent bien se compléter".

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