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VI Nations F: "On veut remplir les stades!" s'enthousiasment les Bleues après leur large victoire face à l'Italie

Les Bleues poursuivent leur parcours sans faute dans le Tournoi des VI Nations 2024 en battant les Italiennes (38-15). Pour leur deuxième match à domicile, les Françaises ont joué devant 13.586 supporters au stade Jean Bouin à Paris et elles espèrent bien disputer le Crunch contre leurs rivales anglaises à guichet fermé, samedi 27 avril à Chaban-Delmas.

Assia Khalfaoui (pilier droit, joueuse du match):

"C'est un bonus, ça nous pousse dans des moments faibles, quand on sent la fatigue. On entend le public chanter, on entend la Marseillaise retentir et ça met les frissons! On se dit "Ok, là je vais mettre le coup d'accélération pour toutes les personnes qui nous regardent". Elles ont fait le déplacement et on veut leur montrer qu'on est capables."

David Ortiz (co-sélectionneur):

"Jouer devant son public dans un stade quasi plein, ça donne un boost d’énergie. L'engouement qu'il y a eu aujourd'hui est un vrai moteur. Les filles sont très touchées par tout ça et on le ressent vraiment. On aborde les matchs avec plus de sérénité avec une 16e joueuse avec nous dans le stade."

Annaëlle Deshayes (pilier gauche):

"C'est un 16e homme et ce n'est pas négligeable. Quand on est à cinq mètres de la ligne et que l'on entend "Allez! Allez!", ça te donne un élan en plus. Ça t'aide à faire ce petit centimètre de plus que tu ne fais pas d'habitude. Quand t'entends le "HOU !" en tribunes, même quand tu es côté de la fille qui a fait le gros placage, tu te dis "Oh ! C'est bien !" (rires). Ça fait du bien et merci aux supporters! L'ambiance était folle, on entendait déjà le public à l'échauffement. On s'est dit "Wow! Ça va bien se passer". J'espère que l'on sera capable de remplir Chaban-Delmas contre les Anglaises, même si on sait qu'il y a des matchs de TOP14. On espère faire la fête après la rencontre! Bordeaux est une terre de rugby, et Toulouse n'est pas loin donc on se dit que les gens vont faire le déplacement s'ils veulent voir du rugby féminin."

Mélissande Llorens (ailière):

"A l'aile, on est plus proches de la ligne de touche donc du public et dès qu'il y a une réaction on l'entend! Dès qu'il y a une "ola" on la sent et ça nous porte sur chaque action. Sur un placage offensif, ça donne envie de faire encore plus. Même quand tu es fatiguée, tu as envie de faire le pas de plus, de donner tout pour les gens et les copines qui sont en tribunes. Aujourd'hui, il y avait plus de 13.000 personnes. Ça montre que le rugby féminin évolue et ça nous porte ! On veut montrer encore plus et attirer encore plus de monde."

Charlotte Escudero (troisième ligne):

"Dès l'échauffement on a senti une ferveur et ça nous pousse ! C'est hyper rassurant d'être à la maison et d'avoir la force du 16ème homme. C'était entraînant pendant le match d'entendre la foule. A la fin, quand on fait le tour d'honneur, c'est fou de voir tous ces gens qui nous sourient et qui nous disent merci. C'est plutôt à nous de leur dire merci ! La ferveur pour le rugby féminin monte petit à petit et c'est super encourageant de voir que les gens se déplacent et prennent plaisir à nous regarder. On a envie de remplir les stades, de faire plaisir aux gens et de faire mieux à chaque fois. Le match contre l'Angleterre va être un gros match, la finale - on l'espère - du Six Nations. Si on peut nous aussi battre un record d'affluence en France [après les plus de 55.000 supporters présents à Twickenham pour Angleterre-France l'année dernière], ce serait hyper bénéfique pour le rugby féminin et pour l'équipe de France."

Winny Claret